Le dernier rendez-vous automnal des membres de la Coopérative de l’agriculture de proximité biologique (CAPÉ) a permis de constater que les producteurs biologiques aiment se solidariser entre eux et apprendre les uns des autres.
Créée en 2013, la CAPÉ a réuni à la fin novembre quelque 280 personnes, autant de femmes que d’hommes, toutes impliquées en production biologique. Il a fallu refuser des inscriptions tardives, faute d’espace pour les accueillir à Saint-Alphonse-de-Rodriguez.
« Le succès de l’évènement, c’est que c’est une rencontre de producteurs à producteurs. La majorité des conférences sur offertes par des producteurs biologiques vraiment sur la coche. Ceux et celles qui y participent en ont pour leur argent. Nos échanges sont ancrés dans la réalité du quotidien », explique de Vancouver son vice-président et co-fondateur, François Handfield, co-propriétaire de la Ferme aux petits oignons.
La ferme de Mont-Tremblant est la récipiendaire québécoise du concours « jeunes agriculteurs d’Élite du Canada 2017 », section Québec. Handfield et sa conjointe Véronique Bouchard participent cette semaine à la grande finale qui se tient en Colombie-Britannique.
Bio et local
La popularité de la CAPÉ repose aussi sur son équipe fondatrice qui réunit des producteurs formés dans des écoles supérieures et ambitieux de faire évoluer les mentalités face aux aliments biologiques et locaux.
Avant de devenir une coopérative, la CAPÉ a été un mouvement lancé en 2003. Il réunissait des étudiants universitaires et cégepiens lors d’un rendez-vous d’automne, qui d’année en année se déplaçaient en région, pour mieux se connaître et réseauter.
Parmi eux, outre François Handfield et Véronique Bouchard, le mouvement compte des leaders comme Jean-Martin Fortier, les fondateurs de la coop Tourne-Sol, les propriétaires de la ferme Les Jardins de Tessa, et l’enseignant Ghislain Jutras, chargé de la mise en œuvre de la ferme du CÉTAB à Victoriaville.
Le concept des rendez-vous automnal est le partage du savoir-faire entre pairs, le plaisir de cuisiner collectivement leurs repas du vendredi soir au dimanche midi et de s’amuser lors de jeux collectifs.
« C’est un partage de connaissances accéléré à puissance 1000. Mais puisque nous n’avons pas pu accueillir tout le monde cette année, nous allons créer un second évènement festif cet été, pour répondre à la demande», poursuit François Handfield.
Sans être officiellement confirmé, ce rendez-vous estival est réfléchi sous le modèle des « expo-champs », très populaire chez les producteurs. Les participants pourront tester des outils sur le terrain, assister à des conférences et discuter affaires.