Malgré l’urgence d’accompagner la relève agricole, le gouvernement libéral a refusé, jeudi, un mandat d’initiative réclamé par la députée de Mirabel et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, visant à étudier sérieusement l’enjeu que représente la financiarisation des terres agricoles. Elle estime que depuis 15 ans, les libéraux ont abandonné les agriculteurs québécois.
Pour le milieu agricole, c’est un dossier prioritaire, a déclaré Sylvie D’Amours, qui pense notamment à tous les jeunes agriculteurs qui démarrent et qui souhaitent devenir propriétaires de terres. L’achat de terres à des fins autres qu’agricoles contribue de plus en plus à la surinflation du prix des terres, ce qui pose de nombreux obstacles pour la relève, a-t-elle souligné.
La députée caquiste souhaitait donc une commission parlementaire afin d’aider les agriculteurs à faire face à ce nouveau contexte. Malheureusement, les députés libéraux Serge Simard (Dubuc), Paul Busque (Beauce-Sud), Norbert Morin (Côte-du-Sud), Germain Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), Guy Bourgeois (Abitibi-Est) et Guy Hardy (Saint-François) ont unanimement refusé d’étudier le dossier.
Sylvie D’Amours n’est cependant pas étonnée : cela ne fait que prouver une fois de plus que l’agriculture, pour le Parti libéral, n’est pas prioritaire. La CAQ continuera de défendre les intérêts de tous les agriculteurs du Québec, particulièrement ceux de la relève : « Ce que je proposais, c’était une discussion franche sur un sujet qui préoccupe grandement le milieu : la financiarisation des terres agricoles. Comme élu(e)s, nous avons la responsabilité d’aider nos agriculteurs, qui sont des entrepreneurs, face à ce défi. Pour les libéraux, ce n’est pas important que de plus en plus de jeunes peinent à s’installer et à acquérir des terres. Le Parti libéral est tellement déconnecté de la réalité. Les libéraux abandonnent la relève agricole », a-t-elle déclaré.