«La question de la gouvernance est cruciale», dit Maxime Laplante

Plusieurs chercheurs et employés du CEROM (Centre de recherche sur les grains) ont claqué la porte en raison du contrôle des résultats de leurs recherches sur les céréales par l’industrie privée et L’union paysanne s’en inquiète, a fait savoir son président, Maxime Laplante.

L’Union paysanne rappelle : « le CEROM, financé à 68% par de l’argent public, est dirigé majoritairement par des personnes de l’industrie privée (…) Le gouvernement n’y a aucun droit de vote. Alors que les études menées par le CEROM et la MAPAQ concluent que l’utilisation des néonicotinoïdes ne se justifie généralement pas, les dirigeants de l’organisme ont occulté ces informations».

Selon Maxime Laplante, « cette situation de conflit d’intérêt est malheureusement chose courante en agriculture au Québec. C’est ce que les européens appellent la cogestion ».

Qu’il s’agisse de la Financière agricole qui, jusqu’à récemment, était présidée par le président de l’UPA, contrôlant plusieurs centaines de millions d’argent public, ou du défunt organisme CDAQ (Conseil pour le Développement de l’Agriculture au Québec), exclusivement sous la coupe des dirigeants de l’UPA, la question de la gouvernance est cruciale.

Le récent rapport du groupe CIRANO de l’Université Laval, portant sur le hors-quota et sur les circuits courts de mise en marché agricole, souligne la situation de conflit d’intérêt dans les plans conjoints agricoles, où ce sont les détenteurs actuels de quota qui décident si de la relève mériterait d’obtenir aussi du quota et à quelles conditions, souligne Maxime Laplante.

L’Union paysanne explique ensuite qu’elle souhaite rappeler l’importance d’avoir des instances démocratiques, indépendantes et transparentes.

Pour l’Union paysanne, les politiques agricoles mises en place par notre gouvernement devraient faire l’enjeu de débats publics et avoir le bien commun et la préservation de l’environnement en priorité au lieu de se soumettre aux lobbys industriels.

 

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