M. Clément Vincent, un ancien ministre de l’Agriculture et de la Colonisation de 1966 à 1970, est décédé aujourd’hui, à l’âge de 86 ans.
L’agriculteur avait la politique bien accrochée au cœur. Il avait d’abord servi comme maire de Sainte-Perpétue de 1959 à 1961, avant de devenir le député du Parti Progressiste-Conservateur du Canada dans la circonscription fédérale de Nicolet-Yamaska en 1962. Il avait été réélu en 1963 et en 1965 à la Chambre des Communes à Ottawa, où il démissionna en 1966 pour se présenter sur la scène provinciale aux côtés de Daniel Johnson, père.
Clément Vincent a été le député de Nicolet dans les cabinets de Daniel Johnson (père) et de Jean-Jacques Bertrand, jusqu’en 1973. C’est à la suite de son élection en 1966, qu’il a obtenu le poste de ministre de l’Agriculture et de la Colonisation.
Orateur de grande envergure, il était souvent appelé à accompagner son chef pour soulever les foules. Clément Vincent possédait de précieux contacts dans tous les partis, tant à Québec qu’à Ottawa, ce qui lui a valu la réputation d’être capable de régler facilement ses dossiers, qu’il maitrisait en profondeur.
Dans une entrevue accordée au Canal de l’Assemblée nationale en octobre dernier, Clément Vincent racontait qu’il avait vu le déclin et les crises internes du Parti de l’Union Nationale au tournant des années 1970, avant qu’il ne disparaisse complètement en 1976.
M. Vincent est à l'origine de l'étiquetage bilingue des produits de consommation, de l'implantation de l'Institut de police à Nicolet et de la création du parc industriel et portuaire du Centre-du-Québec. Un édifice du boulevard Raoul-Duchesne porte son nom à Bécancour.
Clément Vincent est le père de Diane Vincent, régisseure à la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec. Toute l’équipe de La Vie agricole retransmet ses sincères condoléances à toute la famille.