Sur Facebook plusieurs producteurs s’enragent de la situation liée à la baisse du prix du lait. Bruno st-Pierre, producteur laitier à Grenville, a posté une photo d’un boulier avec ce commentaire : « Pour apporter au prochain comité quota»; d’autres y vont de manière encore plus ironique, c’est le cas de Christian Boucher de Saint-Narcisse qui écrit : « Nouveau slogan pour la fédération : Si tu sais compter, comptes pas sur moi!». Le prix du lait a chuté à 64,12 $ l'hectolitre en avril 2018, une nouvelle baisse depuis celle de janvier dernier. En passant sous la barre des 65 $, le prix est en dessous du 3,5 % de moins que le coût de production.
Des investissements à risque ?
D’autres producteurs se demandent s’ils ne devraient pas attendre que le prix remonte avant de poursuivre les constructions et investissements sur leurs fermes.
«En tout cas je voudrais pas être à la place de celui qui vient de mettre 3,4 ou 5 millions dans une étable neuve», écrit Pierre Luc Guilbault
«Habituellement lorsque le prix du produit brut descend les prix sur les tablettes descend, alors les consommateurs recommencent à acheter ce produit à moindre prix. Où est la baisse du prix du lait sur les tablettes du supermarché pour faire repartir la roue?» écrit Philippe Boisvert
«Ça urge pis pas à peu près! Moi ça allait quand même bien côté financier pis ça commence à serrer pas mal mettons, j'imagine pas ceux qui sont full endetté!», écrit Michel Maheux
Le divorce producteur/transformateur est-il consommé ?
« Après ça Agropur fait des annonces radio pour engager des petits “counne“ à 24$ de l’heure en entrant. Il y a pas un cr… de shop à part les transformateurs qui sont capables de donner un salaire comme ça. Il y a un gros problème quelque part» écrit Éric Lessard.
Quand on se compare, on se console semble dire Groleau
Marcel Groleau a répondu via Facebook à Marco Ross, un autre producteur : «Marco, on peut critiquer tout ceux qui nous représentent. Les députés prennent le temps de nous rencontrer pour comprendre nos dossiers et c’est important. La situation des producteurs de lait au Canada est de loin préférable à celle que vivent les producteurs dans la plupart des autres pays»
La réponse ne semble pas avoir convaincu Marco Ross qui a publié par la suite: « Quand ton président provincial et le boss UPA répond ça, tu peux pas t’attendre à avoir plus cher pour ton lait»