Depuis l’annonce du prix du lait la semaine dernière, de la frustration et de l’incompréhension s’expriment dans nos rangs. Certains veulent mieux comprendre les raisons de ces bas prix. D’autres veulent savoir ce que leur organisation fait et entend faire pour redresser la situation.
Ce sont des attentes très légitimes. Afin d’y répondre, nous tiendrons un webinaire ce vendredi 18 mai, de 12 h à 13 h 30. Nous ferons le point sur la situation, nous expliquerons les actions entreprises et envisagées par Les Producteurs de lait du Québec (PLQ) et nous répondrons aux questions des producteurs. Le webinaire sera aussi offert en différé pour ceux qui ne pourront y participer en direct. Les producteurs intéressés trouveront les informations pour s’y joindre sur l’extranet des PLQ, le jeudi 17 mai.
Comme je vous l’indiquais dans mon message de jeudi dernier, nous n’avons pas attendu le prix d’avril pour agir. Nous avons déjà soulevé auprès de nos partenaires canadiens la nécessité de mettre en branle la clause des circonstances exceptionnelles de l’entente nationale producteurs/transformateurs afin d’obtenir une augmentation du prix des classes de vente de lait.
Cette semaine, nous avons écrit au nouveau chef de la direction de la Commission canadienne du lait (CCL), qui entrait en poste le 14 mai, pour lui demander d’agir en ce sens. D’autres propositions qui auraient un impact positif sur notre revenu sont en discussions à l’échelle canadienne. Nous les aborderons lors du webinaire.
Depuis le début de 2018, même si la demande demeure forte, sa croissance ralentit alors que les livraisons accélèrent. Ce déséquilibre récent accroît les surplus de solides non gras qui ont un impact négatif sur nos revenus. Nous devons ralentir la cadence.
Le conseil d’administration des PLQ examinera donc aussi une série de mesures possibles pour rajuster le niveau de production aux besoins. C’est un autre moyen d’améliorer nos revenus, mais nous devons l’employer avec mesure. Au début des années 2000, nous avons subi les conséquences négatives de coups de frein brutaux et nous ne gagnerions pas à revivre cette situation.
Je vous mentirais si je vous promettais un redressement très rapide de la situation. La gestion de l’offre est une très grosse barque dans laquelle toutes les provinces canadiennes doivent ramer ensemble dans l’intérêt de tous. Le Québec peut ramer très fort dans une direction, mais il n’ira pas loin s’il est seul à le faire. Nous devrons nous concerter au sein de notre organisation nationale, Les Producteurs laitiers du Canada, et aussi avec nos partenaires de P5, pour parvenir à nos fins.
Il est clair que la situation actuelle est difficile. À l’érosion des prix s’ajoute la menace des négociations commerciales, mais nous avons toujours la possibilité d’agir collectivement au sein de nos organisations pour améliorer notre sort. Tous les membres du conseil d’administration et votre organisation travaillent très fort dans ce but. Notre force et la recette de nos succès ont toujours résidé dans notre solidarité et notre unité. Il ne faudrait pas l’oublier.
Bruno Letendre
Président