La porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture et députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, dénonce fermement le ton de la campagne « AniMAL » de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA).
Selon celle qui était partie prenante du projet de loi 54 visant l’amélioration du statut juridique des animaux, l’approche utilisée pour sensibiliser la population à la cruauté animale relève plutôt du sensationnalisme et atteint négativement l’ensemble du milieu agricole. De l’avis de Sylvie D’Amours, les avancées dans le domaine de la protection animale doivent se faire dans un esprit de collaboration avec le monde agricole. La députée réitère que le dossier avance à un rythme soutenu depuis plusieurs années et que la société québécoise discute plus que jamais des questions éthiques et environnementales reliées à l’élevage. Elle rappelle que les éleveurs font des efforts notables et adaptent leurs installations pour atteindre cet objectif commun qu’est le bien-être animal. Elle demande donc à la SPCA de lancer des campagnes qui enverront tout de même un fort message aux détracteurs, tout en mettant de côté les allégations démagogiques véhiculées dans sa plus récente campagne, de sorte à pouvoir continuer à travailler de concert avec les producteurs agricoles dans le futur.
La députée de Mirabel évoque finalement que les producteurs agricoles qui travaillent d’arrache-pied, dans un univers de plus en plus compétitif et où les marges bénéficiaires sont de plus en plus maigres, se lèvent tous les matins et mettent plus de 70 heures de travail par semaine afin de nourrir la population et lui permettre une qualité de vie acceptable. Du même souffle, elle mentionne qu’il est sans équivoque que certaines pratiques d’élevage doivent encore être améliorées, mais que ce n’est assurément pas en traitant les producteurs ainsi que nous pourrons y arriver.
« Ce n’est pas avec des campagnes comme celle-ci que nous ferons avancer le dossier du bien-être animal. Afin de conserver sa légitimité comme interlocutrice privilégiée dans le secteur du bien-être animal, la SPCA doit se raisonner et admettre que le ton de sa campagne était une erreur. On s’attend à ce que cet organisme soit constructif et travaille en partenariat avec le milieu pour améliorer les pratiques», de dire Mme D’Amours.