Le secteur agricole tire son épingle du jeu malgré les difficultés, selon FAC

L’agriculture canadienne demeure vigoureuse et résiliente malgré la hausse des taux d’intérêt, l’incertitude commerciale et l’instabilité des prix des produits de base, d’après la dernière analyse des actifs et de la dette agricole de Financement agricole Canada.

« Notre dernier coup de sonde montre que l’industrie est bien placée pour réussir dans le contexte économique et financier actuel », déclare Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef de FAC, à la lumière des conclusions de ce document de recherche à deux volets.

Récemment, la dette agricole totale au Canada a dépassé les 100 milliards de dollars, selon Statistique Canada. Toutefois, la plupart des fermes canadiennes demeurent en bonne posture financière, et la majorité des producteurs se sont endettés pour effectuer des investissements stratégiques visant à améliorer la productivité de leur exploitation.

« À l’échelle nationale et dans la plupart des provinces, le ratio d’endettement actuel dans le secteur agricole demeure inférieur à la moyenne sur 10 ans, et les fermes conservent des liquidités suffisantes malgré les défis que pose la conjoncture économique, affirme M. Gervais. Ce sont là quelques-uns des indicateurs clés que nous surveillons pour évaluer la santé globale de l’industrie. »

Pour les exploitations agricoles en particulier, un ratio d’endettement relativement bas offre de la souplesse financière et représente un risque réduit, tandis que les liquidités témoignent de la capacité des producteurs d’absorber les fluctuations des prix des intrants agricoles, de faire preuve de patience dans l’exécution de leurs plans de commercialisation ou de profiter des possibilités inattendues.

« De façon générale, les liquidités demeurent satisfaisantes malgré un léger recul attribuable à la diminution des prix des produits de base et à la hausse des taux d’intérêt en 2017 », explique M. Gervais, qui souligne que le ratio de l’industrie (que l’on obtient en divisant la valeur de l’actif à court terme par la valeur du passif à court terme) demeure à un niveau qui permet amplement de faire face à des circonstances imprévues.

Les problèmes actuels liés à la production à l’échelle du pays pourraient entraîner une baisse des recettes monétaires agricoles par rapport à l’année 2017. Toutefois, les prévisions continuent d’annoncer le maintien d’une demande étrangère vigoureuse de produits canadiens, contribuant à soutenir les recettes monétaires agricoles de préciser M.Gervais.

Depuis les 10 dernières années, les recettes monétaires agricoles progressent en moyenne de deux milliards de dollars par année, ce qui se traduit par des profits plus élevés et par une hausse considérable de la valeur nette des fermes canadiennes au cours de cette période selon FAC.

« Le bilan général de l’agriculture canadienne est positif, assure M. Gervais. Toutefois, les producteurs doivent comprendre leur situation financière et placer la résilience au cœur de leur plan d’affaires s’ils veulent réussir dans ce contexte d’exploitation dynamique.»

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