Les PGQ favorisent le développement de connaissances scientifiques valides et utiles, sur une base indépendante, sans intervenir dans les affaires internes des autres organisations. Ainsi, sans vouloir minimiser d’autres aspects, nous estimons nécessaire de recentrer le débat public actuel.
Tout d’abord, nous tenons à réitérer que les producteurs de grains du Québec sont fermement engagés dans le développement d’une agriculture durable et à l’écoute des attentes des consommateurs. Nous sommes parfaitement conscients de la nature de notre environnement et des différentes techniques de lutte aux ravageurs, qui sont centrales dans nos activités. En ce sens, nous avons recommandé au gouvernement du Québec la réalisation d’une première étude élargie sur la question du traitement des semences. Nous attendons toujours sa réponse.
Sur la question des centres de recherche privés, nous réitérons qu’il est parfaitement légitime que des représentants de notre secteur siègent à leurs conseils d’administration comme représentants des gens qui, ultimement, utiliseront le fruit des découvertes scientifiques qui y seront réalisées. En effet, leurs travaux visent à fournir des connaissances pour favoriser un développement durable d’un point de vue agronomique, environnemental et économique. Cette réalité n’affecte en rien l’indépendance des chercheurs. Malgré qu’aucune pression n’ait été réalisée dans le passé, des dispositions supplémentaires ont même été prises récemment en ce sens.
Par ailleurs, nous souhaitons rappeler que l’évaluation et l’approbation des produits phytosanitaires sont réalisées par une équipe scientifique de Santé Canada.
Tout ceci nous amène à souhaiter que l’on considère plus sérieusement les enjeux vécus sur le terrain, notamment l’augmentation continue des contraintes à la production, sans mise en place d’incitatifs, de mesures d’accompagnement ni de compensations appropriées. Cette situation compromet la contribution économique future de notre secteur pour le Québec, qui est pourtant très importante.
En effet, nous représentons quelque 11 000 productrices et producteurs présents dans toutes les régions. Ils cultivent plus d’un million d’hectares de terre, pour un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de dollars. La production et la transformation de grains représentent ensemble plus de 20 000 emplois. C’est le 2e secteur agricole en importance au Québec.
Christian Overbeck, président des Producteurs de Grains du Québec