Le ministre de L’Agriculture, André Lamontagne, malgré les controverses dans lesquelles il est empêtré depuis des jours liées au congédiement de Louis Robert et à la possible ingérence de compagnies privées dans la gestion du centre de recherche sur les grains, le CEROM, a prévu de faire un discours d’ouverture lors du congrès de l’Union paysanne qui débute ce matin à Québec.
Il semble donc maintenir le cap sur sa position d’ouverture à la présence de tous les courants de pensée en agriculture. Il écrit d’ailleurs en soutien à l’Union paysanne dans le livret de programmation de l’organisation un message clair encourageant la paysannerie à se faire valoir :
« L’Union paysanne contribue à la diversité de l’agriculture et du bioalimentaire au Québec. Depuis près de 20 ans, votre participation aux consultations sur les politiques agricoles est l’occasion de mettre en relief d’autres façons de voir et de pratiquer l’agriculture, notamment à plus petite échelle. Par vos idées et vos actions, vous participez à l’évolution d’une agriculture qui favorise la présence accrue d’entreprises viables de plus petite taille.
Comme vous, je crois que la mise en valeur des produits distinctifs du Québec et la mise en marché de proximité permettent d’améliorer l’offre alimentaire locale, tout en répondant aux besoins des consommateurs. J’ai aussi la conviction que c’est une recette profitable pour la vitalité des communautés rurales, ainsi que pour le développement de l’agrotourisme et du tourisme gourmand dans les régions.
Les jeunes qui se lancent en agriculture sont porteurs de changements positifs pour l’avenir de la ruralité. Je m’engage à valoriser et accompagner cette relève qui adopte différents modèles d’affaires qui sont à l’image de leurs ambitions et d’une agriculture plurielle au Québec.
Je vous invite à continuer à participer à l’évolution de cette agriculture québécoise qui nous tient à cœur et à poursuivre la promotion de votre vision de la paysannerie.» écrit-il.
Il semble que le nouveau ministre de l’Agriculture a bien potassé le rapport Pronovost et qu’enfin les chemins de la liberté agricole commencent à se dessiner. À suivre.
Crédit Photo: L'Express