La députée Émilise Lessard-Therrien qui avait parlé des Chinois sur le sujet de l’achat de terres agricoles comme étant des «prédateurs» s’est excusée de ses propos sur sa page Facebook le 28 février dernier.
Elle a écrit : «Je reçois beaucoup de messages ces jours-ci à propos de l’accaparement des terres et des propos que j’ai tenus sur le rôle des investisseurs venus de Chine. Mes propos ne sont pas passés inaperçus. Ils ont même parfois été drôlement rapportés, voire déformés.
Certaines formulations que je n’avais pas utilisées m’ont été attribuées. Néanmoins, si ma déclaration a suscité de telles réactions, c’est parce qu’elle était maladroitement formulée. Je le reconnais. Ce que j’ai dénoncé, ce sont les groupes d’investisseurs étrangers, mais aussi québécois comme PANGEA, qui mettent la main sur de grandes superficies de terres agricoles. Soulignons, il est vrai, que pour le moment ce sont les investisseurs québécois qui ont le plus contribué au problème, mais puisque la question était sur la Chine, j’y ai répondu.
D’une part, certains pays cherchent à sécuriser leur approvisionnement alimentaire, d’autre part il y a des entreprises privées d’ici et d’ailleurs qui font de la spéculation foncière. Il faut que notre classe politique prenne à bras le corps l’enjeu fondamental que constitue l’avenir de l’agriculture au Québec.
J’ai été informé qu’il y a un rassemblement qui s’organise cette fin de semaine à Montréal par des gens qui ont été heurtés par mes propos. Si j’avais été à Montréal, je serais allée rencontrer les organisateurs et organisatrices de la manifestation pour parler à la fois d’accaparement des terres et de lutte au racisme. D’ailleurs, je suis tout à fait ouverte à discuter avec eux et elles, afin d’aborder ces questions. Il serait intéressant d’échanger et je suis certaine que nous réussirions à nous entendre. Je ne souhaite heurter personne par mes propos.
Une chose est certaine, je continuerai à me battre pour défendre un modèle d’agriculture pluriel et diversifié pour tendre vers une souveraineté alimentaire au Québec. Et je tenterai de le faire le plus habilement possible».