Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) réagissent avec déception au budget du Québec 2019. En effet, bien qu’elles soient positives, les deux principales mesures touchant le secteur des grains sont insuffisantes pour améliorer significativement sa compétitivité. Les PGQ demandent donc au gouvernement du Québec d’en faire plus afin de réaliser les engagements pris à l’endroit du secteur.
Le budget du Québec 2019 prévoit une somme de 50 millions de dollars par année, durant 5 ans, pour soutenir les investissements dans le secteur bioalimentaire et d’améliorer les programmes concernés. \Or, cette mesure est financée à même les surplus déjà présents de la Financière agricole du Québec (FADQ). De plus, la distribution de ces fonds est pour le moment inconnue. Le budget prévoit également une somme de 7,5 millions de dollars par année, durant 2 ans, afin de limiter l’impact des taxes municipales sur le secteur agricole. Encore là, bien que positive, cette annonce ne fait qu’empêcher des déboursés supplémentaires et ne change rien à la compétitivité du secteur des grains», selon le communiqué émis par PGQ après le huis-clos du budget.
Un budget à somme nulle
« Pour nous, c’est donc un budget à somme nulle, malgré un état des finances publiques plutôt favorable. Or, le gouvernement avait pris des engagements très forts à l’endroit de notre secteur en campagne électorale, en particulier d’améliorer les programmes de soutien du revenu et de soutenir notre compétitivité. Après avoir donné la chance au coureur, nous demandons maintenant d’augmenter les budgets pour le secteur des grains, notamment pour le soutien du revenu et en agroenvironnement. Nous lui demandons d’agir conformément à ses engagements et de procéder à des investissements supplémentaires », déclare le président des PGQ, M. Christian Overbeek.
PGQ rappelle que les producteurs de grains québécois subissent un écart compétitif évalué à 105 000 $ par ferme en 2018 par rapport à leurs concurrents américains. «Cette donnée représente l’impact cumulé des nouvelles restrictions environnementales au Québec, de la fiscalité agricole et de la différence entre le soutien aux producteurs québécois et à leurs compétiteurs américains, incluant notamment la deuxième partie du soutien récent accordé dans le contexte de la guerre commerciale. L’impact du conflit commercial sur l’acier et l’aluminium s’ajoute également à ces effets».
PGQ remet sur le nez à la CAQ ses engagements de campagne
Au cours de la dernière campagne électorale, le parti formant aujourd’hui le gouvernement a pris plusieurs engagements écrits à l’égard de la production de grains explique le communiqué de PGQ :
1. « permettre de bénéficier d’un programme de protection des revenus plus efficace » ;
2. « poursuivre la recherche sur les besoins de traitement des semences » ;
3. « réduire l’impact des restrictions à la culture sur les bandes riveraines » ;
4. « maintenir la compétitivité des entreprises » ;
5. « accroître » la « productivité » du secteur.