Des voix se lèvent pour rappeler que le dossier du Taxi doit être travaillé par le gouvernement comme l’a été celui de la gestion de l’offre dans le lait !
Le producteur agricole Gaétan Gagnon écrivait ce matin sur sa page Facebook :
«TAXI, TAXI! J'écoute les nouvelles depuis hier et je ne peux m'empêcher de faire le lien entre l'industrie du taxi et l'industrie laitière».
M.Gagnon explique ensuite les comparables : «Les deux doivent posséder un quota pour exercer leur travail. Les deux sont soumis à une gestion de l'offre. Dans un cas, le provincial (François Bonnardel) propose de compenser partiellement les propriétaires de taxi en rachetant leur permis en deçà de leur coût d'acquisition pour permettre une réforme du marché, et dans l'autre cas, le fédéral met sur la table des milliards pour compenser des quotas laitiers qui, au départ, avaient été reçu gratuitement, et pour lesquels le droit de produire perdure. D'un côté, le gouvernement pourfend la gestion de l'offre dans l'industrie du taxi au nom d'une réforme qui s'impose, selon lui, et de l'autre, le gouvernement fait des pieds et des mains pour maintenir en vie une gestion de l'offre essoufflée et anémique dans l'industrie laitière».
Il ajoute : «D'un côté on privilégie l'entrée de nouveaux acteurs dans l'industrie du taxi comme UBER et de l'autre on fait tout pour démoniser l'entrée de nouveaux acteurs dans l'industrie laitière. Dans les deux cas, l'argent vient de la même poche du consommateur. J'aimerais ne pas porter de jugement et seulement vous dire que je suis juste un peu perdu dans mon échelle des valeurs, mais il m'est tellement difficile de me fermer les yeux».
Guy Debailleul, vice-président de l’Institut Jean-Garon précisait lui aussi sur son twitter hier :
«Pourquoi les compensations accordées aux producteurs de lait, de volaille et d’œufs ne seraient-elles pas accordées aux taxis ? Dans les 2 cas, ce sont des décisions gouvernementales qui ont modifié les règles du jeu».
Un beau débat en perspective : le débat c’est comme le lait ou les producteurs laitiers sont-ils supérieurs dans l’échelle des valeurs des gouvernements au nom de la souveraineté alimentaire ?