L’actuel président de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), Michel Duval, admet qu’il comprend mal la candidature de l’agronome et lanceur d’alerte Louis Robert qui avait soulevé un vaste débat, cet hiver, sur l’ingérence de l’entreprise privée dans la recherche sur les pesticides. Une affaire qui avait fait le tour du Québec.
S’il a confié à La Vie Agricole qu’il ne croit pas qu’il y ait d’ingérence du privé à l’Ordre des agronomes, l’ancien fonctionnaire congédié par le ministère de l’Agriculture qui a déposé son bulletin de candidature à la présidence de l’OAQ, estime tout de même qu’il faudrait « changer les politiques » et « créer un nouveau rapport de force ». Il souhaite aussi briser la notion de conflit d’intérêt des agronomes qui vendent les pesticides, comme le rapportait La Presse, vendredi, en fin de journée.
« Il veut « casser l’industrie », mais comme ordre professionnel, on a aucun pouvoir, plaide le président actuel de l’OAQ, Michel Duval. On est là pour encadrer la pratique. On fait de la surveillance pour que tout se fasse dans les règles de l’art. On fait des inspections professionnelles pour vérifier le travail des agronomes. Dans le cas de la phytoprotection qui s’intensifie, en autant qu’il respecte la réglementation. Parce qu’on n’a aucun pouvoir sur l’employeur. »