Le documentaire «Running Out of Time» du biologiste et écologiste zimbabwéen Allan Savory qui a mené de nombreuses recherches pour lutter contre la désertification suggère de ramener le bétail aux champs afin qu’ils piétinent et aident à la régénérescence des sols.
Selon Savory, le bétail que l’on met à paître dans les champs est la solution au problème du changement climatique.
Allan Savory a fondé le Centre africain pour la gestion holistique (ACHM) en 1992, afin de soutenir l'adoption de pratiques de gestion holistique des terres en Afrique australe afin de réduire et d'inverser la dégradation des terres qui menace la survie même de l'humanité.
Les pratiques agricoles actuelles encouragent la dégradation des sols, provoquant la désertification estime l’ACHM. Selon Savory, deux tiers de la masse terrestre sont déjà en train de désertifier. Ce n’est pas un excès de bétail qui cause le problème, mais une mauvaise gestion de celui-ci. «Il faut remettre les animaux aux pâturages», dit Allan Savory.
«Pour améliorer la qualité du sol, nous devons améliorer sa capacité à maintenir l'eau. Une fois que la terre est devenue un désert aride, toute pluie s’évapore et/ou s’écoule. La solution est double: le sol doit être recouvert de végétation et les animaux doivent errer à travers le sol. Les animaux doivent être regroupés et maintenus en mouvement pour éviter le surpâturage, imitant ainsi le mouvement de grands troupeaux sauvages».
Les animaux remplissent plusieurs fonctions cruciales sur la terre (paître dans les plantes, piétiner le sol, presser les semences dans le sol avec leurs sabots augmentant ainsi les chances de germination et la diversité des plantes, etc) rapporte l’ACHM.
«Pour faire face au changement climatique, nous devrions inciter les agriculteurs du Midwest à convertir une partie de leurs terres de maïs en pâturage pour les vaches» précisent les documents de l’ACHM. L'idée est venue, précise-t-on, d'un papier rédigé par des chercheurs de l'Université du Tennessee et du Bard College, qui calculaient qu'une telle initiative pourrait aspirer d'énormes quantités de carbone dans le sol, suffisamment pour réduire les émissions annuelles de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture de 36% en plus d’obtenir dans la foulée un tas de bœufs de haute qualité nourri à l'herbe.