Lotbinière en transition craint qu’un projet de gaz de schiste soit en voie d’être autorisé

C’est avec beaucoup d’inquiétude que le groupe citoyen Lotbinière en transition a appris la suspension des procédures que Questerre Energy avait entreprises en novembre dernier contre le gouvernement du Québec afin d’obtenir la possibilité de fracturer le schiste, alors que les règlements de la Loi sur les hydrocarbures entrés en vigueur le 20 septembre 2018 le lui interdisent. « Nous savons que des lobbyistes sont à l’œuvre pour échapper à l’interdiction de fracturer le schiste ou faire modifier les règlements. Nous craignons que le gouvernement Legault soit en train de négocier à huis clos avec Questerre », a déclaré Irène Dupuis, porte-parole du groupe. 

Selon l’inscription numéro E18-LE01901 au Registre des lobbyistes, le président de Questerre, Michael Binnion, et le porte-parole de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), Éric Tétrault, s’emploient à suggérer de nouveaux règlements qui permettraient des projets pilotes d’exploitation de gaz de schiste dans les basses-terres du St-Laurent.

Leurs démarches de lobbying visent entre autres le Premier ministre, plusieurs ministres, les MRC de Lotbinière et de Bécancour ainsi que les municipalités de Leclercville, Saint-Édouard-de-Lotbinière et Sainte-Françoise, ciblées depuis longtemps pour les projets de fracturation de Questerre selon le regroupement Lotbinière en transition.

Lotbinière en transition précise : «Selon l’inscription numéro E19-LE01731, l'entreprise Utica Resources Inc. et son dirigeant Mario Lévesque font des ‘’représentations auprès des ministères, municipalités régionales de comtés et municipalités concernés afin d'obtenir l’ensemble des autorisations requises pour un projet éventuel de forage exploratoire dans les basses-terres du Saint-Laurent’’. Leurs démarches ciblent notamment l’Assemblée nationale, le Premier ministre, plusieurs MRC dont la MRC de Lotbinière ainsi que les municipalités de Saint-Flavien, Val-Alain, Saint-Janvier-de-Joly, Dosquet et Lyster.»
 
« Après 10 ans de lutte et deux BAPE qui ont confirmé l’absence d’acceptabilité sociale, cette épée de Damoclès est encore suspendue au-dessus de nos têtes », déplore Irène Dupuis,porte-parole.  Selon elle, Lotbinière n’a pas besoin de cette industrie d’un autre siècle alors que les grands enjeux de la région sont la pénurie de main-d’œuvre et la qualité de l’eau. 

« Nous demandons au gouvernement de monsieur Legault de retirer les permis d’exploration qui grèvent le territoire afin de nous libérer une bonne fois pour toutes de cette industrie incompatible avec notre milieu », a-t-elle conclu.
 

 

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