Des transformateurs laitiers inquiets!

Dans le cadre du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie (INDU) de la 43e législature au parlement canadien le 4 mai dernier,plusieurs transformateurs se sont exprimés dont Dominique Benoit vice-président principal, Affaires institutionelles et communications chez Agropur et Gilles Froment vice-président principal, relations gouvernementales et industrielles, Parmalat/Lactalis. Ils ont fait part de leurs craintes pour leru secteur d'activités. 

Dominique Benoit d’Agropur a fait ses représentations en expliquant que les transformateurs laitiers vivent une augmentation de leur coût dans le cadre du Covid 19. Il a expliqué que les transformateurs ont des revenus en baisse entre autres à cause de l’absence du secteur de la restauration en plus de vivre une augmentation de l’absentéisme dans les usines. Dominique Benoit a spécifié que les programmes du Fédéral étaient inadéquats pour les transformateurs laitiers et a estimé que la subvention salariale n’est pas efficace pour son secteur. La subvention salariale de soutien laisserait trop de transformateurs sur la touche : « La baisse de revenu ne respectera pas les seuils de 30 % en avril et en mai», a-t-il précisé. Il a souligné que les ventes baissent et les coûts augmentent ce qui engendre « une tension financière qui entraine des résultats négatifs».

Gilles Froment, a quant à lui déclaré que les transformateurs font face à un perte de « 320 millions de dollars par an sur leur marge nette en plus des concessions d’accès au marché», et que «L’ACEUM ( accord Canada/États-unis/Mexique) a une clause qui impose des plafonds aux exportations de lait canadien en poudre qui rendra de plus en plus difficile l’équilibre du système de gestion de l’offre».

Gilles Froment a également précisé que l’entrée en vigueur le 1er juillet de l’ACEUM a un impact économique puisque la première année de l’accord durera 30 jours au lieu d’une année complète.

Depuis le gouvernement Fédéral a fait une annonce de 252 millions de dollars pour aider l’agriculture canadienne, mais il y a fort à parier que cela ne comblera pas les besoins soulignés par les transformateurs laitiers.

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