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ENTREVUE AVEC CHRISTIAN DE LADURANTAYE : Comment ça marche l’industrie du bœuf ?

(LVA) Pour mieux comprendre comment marche l’industrie du bœuf au Québec, La Vie agricole cet été a pris la route vers des producteurs dont Christian de LaDurantaye à Cap Sant-Ignace de la ferme LaDurantaye. Ce fut l’occasion de constater que l’achat de proximité est une réalité dans le bœuf. Alors que la pandémie a éveillé l’intérêt des consommateurs au bœuf abattu à proximité, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui l’élèvent, le font abattre proche de la ferme puis le transforment.

Après un passage à l’abattoir de Saint-Henri de Lévis, Yannick Patelli accompagné de Jean Ouellet, conseiller chez Bélisle, est allé à la rencontre d’un fier producteur et transformateur à Cap St-Ignace : Christian de LaDurantaye

Des possibilités d’achat de viandes de bœuf sans que celui-ci ne fasse abattre à des milliers de kilomètres c’est donc de l’ordre du possible selon Christian de LaDurantaye de Cap Saint-Ignace : «Les animaux font maximum 75 kms pour aller à l’abattoir. On ne peut pas être plus proximité que cela!».

Et il a ajouté : «C’est gratifiant pour un producteur quand il a le retour du consommateur’».

L’effet Covid est bien là: «Les ventes ont été multipliées par trois depuis la Covid», nous dit Christian de LaDurantaye.

La ferme LaDurantaye fait en plus de son troupeau de la transformation pour une soixantaine de producteurs de sa région. Christian est fier d’offrir une qualité de viande plus maigre, plus gouteuse ce qui correspond aux demandes actuelles des consommateurs. Et c’est une véritable passion puisque faire un bœuf de l’accouplement de la vache à l’abattage c’est une durée de 3 ans.

Fonctionner sans attendre le gouvernement !

«Comme on s’est diversifié,  je voulais avoir la fierté de dire que je suis capable d’être autonome sans avoir l’aide du gouvernement», nous a-t-il confié lui qui ne fait pas appel à l’ASRA.

Les marges de profits restent très faibles si on reste dans le système selon Christian de LaDurantaye : «Une épicerie se prend 30 à 35 % en marge bénéficiaire alors que dans l’agriculture, il n’y a pas de marge de profit. On marche avec des 1 et 2 % et du volume».

Pour lui il ne faut pas se limiter à la production, mais penser à la mise en marché. Par ailleurs il voit sa démarche différente de celle de Bœuf Québec qui à ses yeux entre dans la cour des grands quand lui travaille avec une clientèle réellement locale.

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«C’est un peu le modèle québécois, qui est fait comme ça les producteurs veulent toujours que l’UPA organise un système pour tout le monde. C’est toujours de grosses machines et quand l’UPA parle local c’est toujours local provincial : c’est pas local par petites régions par petits réseaux», dit-il.

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