L’Avenir de la grande serre de l’ancien Jardin zoologique du Québec est en danger. Un regroupement d’association demande un moratoire sur la démolition et une démarche citoyenne transparente. À quelques jours de l’élection d’un nouveau maire, ne serait-il pas totalement irresponsable de démolir un tel joyau ?
La Table de quartier Orsainville, et la société du Jardin de la Capitale demandent l’intervention urgente du bureau du premier ministre. M. François Legault, et de la vice-première ministre et ministre responsable de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault pour éviter la démolition de cette grande la serre construite en 2002 au coût de 14 M $ sur le terrain de l’ancien Jardin zoologique du Québec.
Selon les informations obtenues, la démolition débuterait le 4 novembre prochain, à quelques jours seulement des élections municipales alors qu’une nouvelle équipe politique se mettra en place selon les résultats des volontés citoyennes.
La Table de quartier Orsainville et la société du Jardin de la Capitale demandent donc l’imposition d’un moratoire sur la démolition de la serre et la tenue d’une rencontre d’urgence avec la ministre Mme Guilbault ainsi qu’avec des représentants du bureau du premier ministre.
À l’heure de la COP26, une aberration?
À l’heure de la COP26, ne serait-il pas important de créer des lieux d’information et d’apprentissage sur les changements climatiques ?
« Cet équipement unique, qui devrait faire notre fierté, a été construit avec les taxes des citoyens de tout le Québec. Il est donc essentiel que son avenir soit déterminé dans une démarche citoyenne transparente et que l’on mette tout en œuvre pour valoriser de façon responsable ce site exceptionnel », a déclaré M. Michel Lagacé, porte-parole de la Table de quartier Orsainville et président de la société du Jardin de la Capitale.
Rappels des faits
- Après avoir été treize ans sous la responsabilité de la SÉPAQ, sans qu’aucune activité y soit développée, la propriété des terrains de l’ancien Jardin zoologique fut transférée en 2019 au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, sous la responsabilité de M. Jonathan Julien, également député de Charlesbourg, qui la céda en avril 2020 au ministère de l’Éducation.
- Au début de l’année en cours, le gouvernement du Québec cédait les terrains de l’ancien Jardin zoologique du Québec au centre de services scolaire des Premières-Seigneuries afin qu’il y soit construit deux écoles, principalement sur l’espace occupé par le stationnement.
- Le terrain cédé et les bâtiments sur le site dépassant largement les besoins réels pour la construction des écoles, le Centre de services scolaires publiait en avril 2021 un appel d’intérêt afin de recevoir des propositions visant la revitalisation de la serre et de son terrain.
- C’est dans ce contexte que fut créée la société du Jardin de la Capitale qui mit tout en œuvre, malgré de très courts délais, pour élaborer avec plusieurs experts un projet novateur et structurant qui prévoit l’aménagement d’une forêt tropicale humide dans la grande serre, la mise en valeur des jardins extérieurs ainsi que la création d’une coopérative d’habitation intergénérationnelle.
La réalisation de ce concept permettrait :
- d’assurer la pérennité de la serre et de son parc pour en faire un équipement régional d’envergure, exceptionnel et novateur, accessible à toute la population ;
- de promouvoir auprès des jeunes la biodiversité et ses enjeux planétaires, tels que les changements climatiques et la sécurité alimentaire, par la restauration et l’embellissement de ses jardins intérieurs et extérieurs ;
- d’offrir à la population de la région de Québec ainsi qu’aux touristes un jardin 4 saisons à l’instar d’autres grandes villes canadiennes.
Le 20 août dernier, la société du Jardin de la Capitale était cependant informée qu’aucun des projets soumis n’avait été retenu par le centre de services scolaire. Et elle apprenait récemment, par les médias, que le centre de services scolaires des Premières-Seigneuries accorderait un contrat afin que la démolition de la serre débute le 4 novembre prochain.
Pour une vision d’ensemble
« Au fil des ans, ce site a malheureusement a été victime de l’absence d’une vision porteuse pour le mettre adéquatement en valeur. Malgré un processus semé d’embuches, nous avons collaboré avec tous les intervenants locaux dont le député, le centre de services scolaire des Premières-Seigneuries et la commission de la Capitale nationale du Québec. Nous avons élaboré un projet solide et viable financièrement qui permettrait aux citoyens de bénéficier pleinement du potentiel de la serre et de ce magnifique espace. Dans une optique de saine utilisation des deniers publics et de développement durable, nous avons tout en main pour mettre en place un site distinctif dont disposent déjà certaines grandes villes », a ajouté M. Michel Lagacé.
« Nous entendons que notre projet n’aurait pas été retenu, car il demanderait une modification aux règlements de zonage. Or, rien n’est impossible lorsque la volonté politique est présente et que les citoyens sont informés et choisissent. La plupart des candidats aux élections municipales se sont d’ailleurs déjà prononcés en faveur de la mise en valeur du parc et de ses équipements. Bon nombre d’organisations, de partenaires et de citoyens partagent notre volonté de préserver et de mettre en valeur ce site. »
Il est minuit moins une !
Nous sommes à quelques jours d’une nouvelle équipe à la tête de la Ville de Québec : un moratoire sur la démolition de la serre, afin de donner le temps à la prochaine équipe municipale d’examiner les différentes options possibles, est donc indispensable.
Il est aussi important de permettre aux citoyens et aux partenaires de participer pleinement à la démarche. Il est minuit moins une.
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