Cela fera bientôt 2 ans que le Québec est sous cloche! On est bien loin du : «Ça va bien aller!». Non, M. Legault, ça ne va pas bien finalement!
Exit les lunettes colorées d’Arruda, exit les recettes de tartelettes portugaises. Certes le Canada a permis une arrivée des vaccins dans des délais raisonnables comme pour l’ensemble des pays du G7 et seul un faible pourcentage conteste encore la nécessité du vaccin, mais le Québec n’est pas un modèle dans la traversée de la pandémie.
Notre style de vie a quand même gardé des similitudes avec avant grâce à notre privilège d’être parmi les pays riches ayant accès au vaccin et à la science, mais un accès à la science ne peut pas être le seul baromètre dans une société.
Les choix politiques sont tout aussi déterminants. Autant le gouvernement caquiste a bien surfé jusqu’à cet automne sur la crise sanitaire, même si au démarrage de cette pandémie, ce fut catastrophique dans les CHSLD.
Pour ce qui est de la 5e vague, il est clair que l’accès à la 3e dose a été négligé, que l’accès aux autotests est une risée au regard de ce qui est possible outre-Atlantique.
Le bilan est finalement peu reluisant pour un gouvernement qui a été H24 sur les tribunes. Les oppositions commencent à se réveiller après une léthargie sans précédent. Comment le Québec, ce ‘’pays’’ d’ordinaire si gai, si festif, si culturel, peut-il rester aussi longtemps sur pause sans broncher? Comment une société moderne peut-elle mettre 47 % de ses impôts dans le secteur de la santé et se retrouver dans un tel immobilisme ? La structure étatique est figée.
Des similitudes avec l’agriculture
La santé ou l’agriculture, tout est figé! Celui qui s’est fait élire portant le message « Il faut faire le ménage», ne l’a pas fait.
Et pas seulement au ministère de la Santé.
Le ministère de l’Agriculture qu’un ancien ministre appelait le «MUPAQ» tant il était imprégné des orientations et exigences de l’UPA est lui aussi resté dans les starting-blocks. Les messages de diversité agricole si chers à Jean Pronovost sont restés des vœux pieux. Le ministre Lamontagne n’a pas renversé la table, ni même le tabouret. Il lui reste, s’il décide de se rendre aux prochaines élections, six mois durant lesquels il lui sera difficile de créer la dynamique attendue depuis le rapport Pronovost de 2008, mais je reste un optimiste et sachant que tout ministre qui a succédé à Jean Garon doit rêver un tant soit peu de le dépasser en termes de popularité ou tout du moins de l’égaler, rien n’est peut-être encore perdu!