Dominic Lamontagne, fermier, auteur des livres «La ferme impossible» et «L’artisan fermier» et parrain de l’Institut Jean-Garon vient de publier, sur la page Facebook de La Ferme impossible, un message pour sauver les petits élevages : «Il y a 10 ans déjà, j’écrivais à Jean Pronovost pour lui demander de participer au tournage d’un documentaire qui aurait pour titre ‘’La ferme impossible’’. Il accepte, mais, pressé de sonner l’alarme, je transforme finalement le projet de film en conférence multimédia que j’ai porté à bout de bras, avec ma conjointe Amélie, aux quatre coins du Québec pendant plusieurs années. Puis, en 2015, la conférence devient un essai publié chez Écosociété. C’est mu par ce même sentiment d’urgence que je vous demande aujourd’hui d’appuyer la démarche de protestation que j’ai amorcée l’année dernière avec une centaine d’autres demandeurs, en signant la lettre d’appui : PROTÉGEZ NOS PETITS ÉLEVAGES DE COQS ET DE POULES DOMESTIQUES! »
Bientôt devant la Régie
Dominic Lamontagne rappelle que cette lettre est adressée à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ), «entité indépendante du Parlement québécois, qui a à la fois des fonctions administratives, elle veille au respect de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, et quasi-judiciaire, elle édicte et modifie, par décisions, les règlements de cette même loi», précise-t-il.
«Notre démarche culminera les 21, 22 et 25 février prochains lors de l’audience publique organisée par la Régie», ajoute le producteur/auteur.
«À l’occasion de cette séance, nous irons réclamer que la Régie exclue de l’application du plan conjoint des producteurs d’œufs d’incubation du Québec (POIQ), moyennant le respect de certaines conditions, toute personne engagée, à petite échelle, dans la reproduction de volailles domestiques et, nécessairement, la production d’œufs fécondés», écrit-il.
Danger pour la souveraineté alimentaire au Québec
Dominic Lamontagne craint que la disparition de petits élevages de coqs et de poules domestiques de races diverses porte un grand coup à la biodiversité des races de volailles élevées au Québec, «puisque ce sont ces petits élevages qui, pour l’essentiel, en assurent la pérennité».
Cette disparition de petits élevages «nuirait aussi à la diversité de l’offre des fermes artisanales et, dans une plus large mesure, contribuerait à miner notre souveraineté alimentaire, l’occupation de notre territoire, la vitalité de nos régions, la richesse de nos terroirs et la résilience alimentaire de nos communautés rurales», dit Dominic Lamontagne
Quand les ‘’Lamontagne’’ jasaient
Sur la photo, un autre Lamontagne, prénommé André et de surcroit ministre de l’Agriculture du Québec a déjà eu une écoute favorable aux enjeux soulevés par Dominic Lamontagne l’auteur alors qu’il le rencontrait dans le cadre d’un congrès de l’Union paysanne.
«Dominic Lamontagne, un phare en agriculture» – André Lamontagne
Quel appui souhaitera donner le ministre Lamontagne encore en charge aujourd’hui de l’agriculture, lui qui disait de Dominic Lamontagne en 2019 lors du lancement du livre «l’artisan fermier», qu’il était «un phare en agriculture» ?
Dominic Lamontagne demande à tout un chacun «de faire des fermes impossibles une histoire du passé!» et invite à signer une lettre d’appui sur http://www.change.org/lafermeimpossible
Comment suivre l’audience ?
Il sera possible d’assister à l’audience de la Régie des marchés sur la chaîne YouTube de la RMAAQ qui en fera la webdiffusion