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Et si l’erreur venait des écologistes et du retour des ‘’Ayatollahs’’ de l’environnement?

«La présence d’un lobby irrite les écologistes», titre La Presse en faisant référence à la présence, à la COP15 sur la biodiversité à Montréal, de CropLife, que le quotidien décrit comme un ‘’puissant lobby qui représente l’industrie des pesticides’’. Cette présence dérange les groupes environnementaux certes! Et si les écologistes se trompaient en manquant de mesure et d’objectivité dans leurs demandes?

La COP 15 à Montréal réunit 196 pays membres de la Convention sur la diversité biologique qui débattent de l’avenir de la planète et c’est une bonne chose surtout qu’il est acquis pour tous aujourd’hui que les changements climatiques ont un impact réel sur nos vies et que cela ira en amplifiant dans les prochaines décennies.

Mais pour autant faut-il ne jouer que d’opposition ou au contraire parler avec ceux qui peuvent être acteurs de changement et cela inclut les compagnies de pesticides.

Une bombe nucléaire sur notre alimentation

Si les écologistes veulent faire une guerre totale aux pesticides, ne risque-t-on pas des impacts aussi majeurs, sur notre alimentation, qu’une bombe nucléaire ?

Je veux dire par là que dans un passé très proche les écologistes qui sont aussi un lobby puissant ont eu des impacts parfois néfastes sur le quotidien des citoyens malgré leurs bonnes intentions. Il suffit de regarder la situation de la France qui sous les gouvernements de gauche du temps de François Hollande et du premier mandat d’Emmanuel Macron ont poussé les décideurs à sortir du nucléaire. Aujourd’hui cela a un impact majeur sur des limites de plus en plus réelles sur le plan énergétique dans l’hexagone au regard de la situation géopolitique dans le monde.

Alors oui, on peut être pour la vertu et souhaiter une agriculture bio pour tous, mais c’est peut-être de l’utopie surtout lorsque l’on sait que, juste au Québec, on peine à faire 5% de notre agriculture en bio. Il faut se rendre à l’évidence, le bio est une expérience à développer, mais ne pourra pas sans transition en douceur inspirer des modèles plus traditionnels.

Un risque inflationniste encore plus grand sans pesticides?

Et au regard de l’inflation qui explose et qui s’annonce encore élevée en 2023 les écologistes ont-ils imaginé sérieusement une production agricole mondiale sans pesticides et l’impact que cela aurait sur la chaîne alimentaire et sur les prix à la consommation?

Réduire de 70% l’utilisation des pesticides, pari risqué!

Alors oui, l’agriculture est au cœur des discussions au sommet international sur la biodiversité et ça c’est une bonne nouvelle : on parle si peu d’agriculture dans les sommets en général, mais la cible 7, qui aborde la question de la réduction de la pollution, propose de ‘’réduire de moitié ou des deux tiers l’usage des pesticides d’ici 2030’’ et ça c’est un pari risqué.

Le retour des ”Ayatollahs” de l’environnement!

Quand Christoph Neumann, vice-président des politiques réglementaires de la protection des cultures de CropLife International confie à La Presse que la cible de réduction des deux tiers des pesticides ici est infaisable, il a possiblement raison, n’en déplaise aux ‘’Ayatollahs’’ de l’environnement, pour reprendre un terme qui a fait ses manchettes dans le passé!

Neumann rappelle d’ailleurs l’effet dévastateur au Sri Lanka lors de son essai récent du 100% bio.

Faisons confiance aux producteurs

Nos producteurs sont innovateurs et développent pour beaucoup d’entre eux une agriculture raisonnée. Ils sont aujourd’hui ultra-équipés.

Des outils technologiques de grande précision existent et sont utilisés dans les pays développés du moins et les décideurs politiques seraient plus avisés de s’assurer de l’accès pour tous à la technologie que d’aller dans des chemins idéalistes, mais qui mèneront fort probablement à des chaos sur le plan alimentaire que personne ne veut vivre!

 

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