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Crise alimentaire mondiale:Les Producteurs de grains du Québec demandent des mesures de soutien à la compétitivité dans le prochain budget du Québec

Par M. Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec

Récession, changements climatiques, inflation et conflits ne feront qu’aggraver la plus importante crise alimentaire mondiale de l’histoire moderne selon l’ONU. Plus précisément, l’OCDE ajoute que la demande mondiale de grains pourrait augmenter de 400 Mt au cours des 10 prochaines années. Le Québec n’est pas à l’abri de ces dangers et défis.

Avec les nombreux défis mondiaux actuels et leurs impacts notables sur le secteur agricole, le budget 2023-2024 du gouvernement québécois doit plus que jamais refléter un soutien continu et nécessaire aux producteurs de grains. À la base d’un ensemble de filières agroalimentaires, ce secteur de l’économie sera également confronté à l’enjeu de la compétitivité sur les marchés internationaux – face à des concurrents mieux subventionnés.

Pour nous, le budget du ministre des Finances du Québec, M. Éric Girard, est un instrument essentiel à l’atténuation des menaces qui pèsent sur le secteur des grains : c’est l’opportunité d’octroyer un soutien conséquent. La liste précise de nos recommandations budgétaires a été acheminée au ministre Girard, elle clarifie nos besoins et cible les actions qui doivent être entreprises pour leur subvenir.

Par exemple, les Producteurs de grains du Québec, qui vivent de plein fouet les répercussions de guerres commerciales et d’événements économiques pourtant hors de leur contrôle, sollicitent toute forme d’aide à l’investissement ou dans les pratiques agroenvironnementales. Nous savons bien que l’année 2023 sera à nouveau marquée par de tels obstacles. De telles conditions méritent une proactivité exceptionnelle du gouvernement. Ici comme ailleurs, les producteurs ont besoin du soutien de l’État.

Nous demandons notamment de procéder à une réforme de l’Initiative ministérielle de rétribution des pratiques agroenvironnementales d’un point de vue administratif et financier. Nous rappelons à cet effet l’annonce d’une bonification du programme de l’ordre de 29 M$, aux 56 M$ déjà versés, ainsi que la promesse électorale du gouvernement du Québec d’y injecter 50 M$ supplémentaires durant son mandat.

Nous soulignons également l’importance d’un partage équitable des sommes entre les régions du Québec.

Le secteur de grains relève ainsi l’importance des mesures de soutien en investissement et en agroenvironnement pour faire face à la crise alimentaire mondiale et donc au besoin de produire plus et de façon durable. Sans aucun doute, nos agriculteurs souhaitent une collaboration continue de la part du gouvernement et une contribution financière de ce dernier, alignée et adaptée à leurs enjeux – à plus forte raison en regard des fortes attentes sociétales face à notre industrie, qui existent à juste titre.

Nous en avons toutes et tous besoin pour faire face aux bien sérieux aléas d’aujourd’hui.

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