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«Les bovins contribuent directement à la sécurité alimentaire mondiale», dit le professeur Fournel

Au salon de l’Agriculture de Saint-Hyacinthe, se tenaient plusieurs conférences : l’une d’entre elles était intitulée « Bon ou Bad cop environnemental?». Elle était présentée par Sébastien Fournel, professeur adjoint titulaire de la Chaire de leadership en enseignement des bâtiments agricoles durable à l’Université Laval. On sait que le secteur de l’élevage est fréquemment pointé du doigt quant à son impact sur le bien-être animal ou à son empreinte environnementale, le professeur Fournel a tenté de donner l’heure juste.

«On le sait le manque de connaissances façonne les actions du public et des gouvernements», de préciser M.Fournel.

Si dans le secteur du blé on sait qu’il y a un travail pédagogique à réaliser pour expliquer le blé raisonné et l’agriculture écoresponsable, c’est pareil dans d’autres secteurs comme l’élevage et Sébastien Fournel s’y est employé lors de son passage au salon de Saint-Hyacinthe.

«On sait que le Québec subit une augmentation des attaques contre l’industrie par des groupes de pression qui cherchent à influencer les marchés, on sait aussi que l’on vit une modification des préférences des consommateurs en matière de produits et des taxes et réglementations environnementales imposées aux entreprises ce qui augmente le prix des produits non dommageables pour l’environnement», ajoute le professeur.

Par ailleurs Sébastien Fournel souligne que l’on constate une intensification des dialogues politiques sur des solutions vertes inadéquates, il précise que c’est le cas pour les « viandes de culture, les régimes à base de plantes, la limitation de la population animale à la ferme».

Si de nombreux rapports sont alarmistes sur l’impact du bétail pour l’environnement, le conférencier confirme au contraire que selon les sources du ministère de l’Environnement du Québec, dans un document intitulé ‘’ Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2016 et leur évolution depuis 1990’’, il est dit que le gaz à effet de serre au Québec est occasionné :

M.Fournel rappelle aussi que parce qu’ils dépendent du pâturage et des fourrages, «les bovins n’ont besoin que de 0,6 kg de protéines provenant d’aliments comestibles pour produire 1kg de protéines dans le lait et la viande, qui de plus sont de meilleure qualité nutritionnelle», dit-il.

Les bovins contribuent donc directement à la sécurité alimentaire mondiale, selon lui.

Rappelons ce qu’écrivaient en 2018 Les Nations Unies dans son rapport sur l’Agriculture et l’Alimentation : « La production animale, sous ses nombreuses formes, joue un rôle essentiel dans le système alimentaire, en utilisant des terres marginales, en transformant des coproduits en produits comestibles, en contribuant à la productivité des cultures et en transformant des cultures comestibles en aliments hautement nutritifs et riches en protéines».

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