Le mardi 5 décembre dernier, c’était le 99e congrès de l’UPA. Si nombre de rencontres se font à huis clos entre délégués comme celle du 6 décembre à 8h du matin sur le fonds de défense professionnelle, ses règlements, ses rapports d’activités et ses finances, on pourrait penser qu’en plénière les discussions libres aillent bon train. Mais en présence des journalistes, il semble que l’UPA n’aime pas trop les questions qui peuvent déranger.
Juste avant l’entrée sur scène du président de l’UPA, Martin Caron, le 5 décembre, et juste après le bilan de l’année présenté par Magali Delomier, directrice adjointe de l’UPA, avait lieu une période de questions pour que les producteurs s’expriment.
Mathieu Pilote, producteur porcin dans Charlevoix, est venu au micro pour déclarer : « Toute l’année notre syndicat n’a pas dit un mot en soutien au porc, pourquoi ?».
On n’a pas entendu la réponse.
Le micro a alors été repris par Charles-Félix Ross, directeur général de l’UPA, qui a coupé court en déclarant : « Les réponses sont dans les allocutions du président».
Force est de constater que peu de réponses étaient en fait dans le discours du président Caron qui a seulement dit concernant le secteur porcin que L’UPA demandait le soutien de gouvernement, mais en vain.
Dans les couloirs du congrès, on entendait ensuite Mathieu Pilote confier ensuite à des collègues qu’il était resté un peu désabusé du résumé entendu.
La prise de parole à l’UPA, ça s’organise et il est rare que le syndicat laisse aller en roue libre.
Et pour preuve, cela fait quelquefois que La Vie agricole croise dans des évènements, le nouveau président de l’UPA, Martin Caron, lequel nous dit ouvertement qu’il aimerait bien nous parler, mais Charles-Félix Ross dans la foulée nous assure à chaque fois que si le président aimerait nous parler, l’organisation ne lui en a pas encore donné l’accord!