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Problème de main-d’œuvre, sur les fermes aussi!

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) était à la dernière assemblée générale des Céréaliers du Québec et les deux organisations se rejoignaient sur un point, il y a pénurie de main-d’œuvre.

De la même manière que pour les PME du Québec, les pénuries de main-d’œuvre nuisent aux entreprises agricoles canadiennes. Selon un rapport publié en 2022 par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), près des trois quarts (74 %) des propriétaires d’entreprises agricoles travaillent plus d’heures en raison du manque d’employés. Près de la moitié (48 %) ont aussi dû refuser des ventes ou des contrats, et 41 % ont dû réduire leur offre de services.

Afin d’assurer l’avenir du secteur agricole, la FCEI demande aux décideurs politiques de remédier aux pénuries de main-d’œuvre chroniques en se concentrant sur les facteurs sous-jacents qui exacerbent la situation.

« Nous avons besoin de politiques qui soutiennent nos agriculteurs et exploitants d’entreprises agricoles afin d’assurer la productivité et la compétitivité du secteur. Il faut savoir que selon les résultats d’un récent sondage de la FCEI, près des deux tiers (61 %) des propriétaires d’entreprises agricoles ont demandé à leurs employés de travailler plus d’heures pour compenser le manque de main-d’œuvre », affirme Jasmin Guénette, vice-président des Affaires nationales à la FCEI. « Il faut mettre en place des solutions aux pénuries de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Elles limitent la productivité et la croissance du secteur, et mettent en péril l’approvisionnement alimentaire au Canada. »

Le secteur agricole canadien fait face à de multiples difficultés en plus des pénuries de main-d’œuvre. En effet, la grande majorité (94 %) des propriétaires de PME agricoles affirment que la hausse des prix des intrants a un impact sur leur entreprise, et 83 % déclarent que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement leur posent des problèmes.

Selon le Baromètre des affaires de la FCEI, les propriétaires de PME du secteur agricole sont les moins optimistes de tous quant à l’avenir de leur entreprise depuis six mois.

« Quatre exploitants agricoles sur cinq ont déclaré qu’ils ne conseilleraient pas à quelqu’un de démarrer une entreprise, compte tenu des pénuries de main-d’œuvre. Cette situation est particulièrement préoccupante en raison du nombre important de travailleurs qui prennent leur retraite et du nombre insuffisant de jeunes qui se tournent vers les carrières agricoles. Nous devons nous assurer que l’agriculture constitue un choix de carrière attirant pour la prochaine génération d’agriculteurs et d’exploitants d’entreprises agricoles », explique Taylor Brown, analyste principale des politiques à la FCEI.

Alors qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) élabore une stratégie pour pallier les pénuries de main-d’œuvre chroniques touchant le secteur agricole, la FCEI demande aux décideurs politiques d’aider les entreprises agricoles en prenant les mesures suivantes :

Parmi les solutions, les demandeurs d’asile

La Vie agricole vous invite à écouter le podcast réalisé le mois dernier avec Paule Robitaille, ancienne journaliste à Radio-Canada, ancienne critique agricole au parti libéral et maintenant redevenue avocate : elle y explique qu’il existe des milliers de demandeurs d’asile au Québec et au Canada prêts à travailler et détenteurs de leur permis de travail! Une réalité que plusieurs politiciens semblent vouloir occulter!

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