Dans une lettre envoyée à La Presse, Martin Caron, président de l’UPA a cosigné une opinion avec Sylvie Cloutier, présidente du Conseil de la transformation alimentaire du Québec ( CTAQ). Ils déclarent « tirer la sonnette d’alarme concernant la possibilité imminente d’une grève des travailleurs des chemins de fer, notamment du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) et du Canadien National (CN)»
«Non seulement ce conflit de travail menace l’existence d’un maillon vital de notre chaîne d’approvisionnement, mais il a aussi des répercussions indéniables sur notre économie et nos ruralités. En effet, plus de 9000 travailleurs pourraient cesser le transport ferroviaire à compter du 22 août, entraînant un ralentissement des livraisons d’importantes denrées agricoles et alimentaires.» écrivent-ils.
Ils ajoutent : «Les conséquences économiques d’une telle grève s’ajouteraient à une inflation déjà préoccupante pour les entreprises du secteur, déjà fragilisées par les impacts des crises récentes. (…) Les conséquences d’un arrêt seront importantes : pénuries d’aliments pour nourrir le bétail ; enjeux de bien-être animal ; retards dans la mise en marché des récoltes et augmentation inévitable des coûts pour les producteurs ; bris d’approvisionnement d’intrants de base servant à la fabrication d’aliments telles céréales, farine, etc. ; en plus des impacts significatifs sur nos exportations, ce qui se répercuterait sur toute une industrie et éventuellement sur les consommateurs.»
Ils demandent au gouvernement fédéral d’agir vite.
«Il est crucial que nos décideurs politiques prennent la mesure de l’urgence de la situation. Le Québec a la réputation d’être un partenaire fiable sur la scène internationale, et nous ne pouvons pas laisser un conflit de travail saper cette image.»