Site icon LA VIE AGRICOLE / LVATV.CA

Le cheval et la régie des jeux: Les dés ne sont pas tous joués!

Comme le révèle La Presse cette semaine, le gouvernement du Québec a suspendu lundi le président de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), Denis Dolbec, ancien chef de cabinet du ministre des Finances Eric Girard, du maire de Montréal Denis Coderre et du ministre Serge Ménard sous le gouvernement Landry. Est-ce que les raisons sont internes à la gestion de la Régie et les relations interpersonnelles ou ancrées plus profondément dans un malaise persistant dans certains milieux des courses?

Selon ce qu’apprend La Vie agricole sur le terrain, en lien avec le monde des courses de chevaux qui se désole de voir comment les gouvernements les ont ignorés depuis des décennies, le monde des jeux et des courses n’est pas un long fleuve tranquille!

Comme nous l’expliquions dans un article de La Vie agricole en octobre 2023, selon nos sources, la dégringolade du monde du cheval de course (gérée par la RACJ et le Jockey Club) est arrivée avec l’arrivée massive dans les bars et les restaurants de la province de 15 000 Appareils de Loterie Vidéo (ALV).

Nos sources nous confiaient et nous confirment encore que Bernard Landry lorsqu’il était ministre des Finances avait tout compris «de la rentabilité et de la profitabilité pour les régions des courses de chevaux».

Ça n’aurait pas été le cas selon ce qu’on nous explique sur le terrain sous le gouvernement Charest, mais déjà sous le parti québécois il semblerait que Pauline Marois «n’aurait pas été un atout pour le monde des courses lorsqu’elle était au ministère des Finances au regard de ses relations tendues avec Bernard Landry».

Et pourtant le cheval au Québec c’est important, on a plus de 100 000 chevaux

Si le Québec est fort notamment, dans deux secteurs agricoles, le laitier avec 4333 fermes laitières et le porcin avec 1482 fermes porcines (mais probablement seulement quelques centaines de producteurs en raison de l’intégration très présente dans ce secteur), il faut savoir qu’il y a environ 500 000 chevaux au Canada et plus de 100 000 au Québec. Le monde du cheval, aujourd’hui très actif dans le récréatif et le western, a eu ses titres de noblesses avec le monde des courses.

Quel est le bilan du monde des courses et du secteur cheval aujourd’hui ? Si le marché de la nutrition animale vit essentiellement des 2 premiers secteurs cités (vaches et porcs) le marché de la nutrition pour les chevaux, de par leur nombre, est certainement le 3e secteur d’importance et représente à lui seul environ 30% de ce qui se vend dans le marché du lait ou du porc.

Ailleurs on y croit!

En Ontario, le monde des courses bat son plein ayant bénéficié du désengagement du Québec mais aussi parce que le gouvernement de l’Ontario investit. Il s’est encore investi 120 millions de dollars en 2018-2019 pour le monde des courses dans la province voisine. Et c’est récurrent!

L’île du Prince- Edouard qui ne compte que 178 550 habitants a investi 6 millions de dollars pour le monde du cheval de course en 2023 et il se parle d’un tiers de plus pour 2024. Le Québec est non seulement absent de cette économie mais il a signé un abandon total pour une activité au cœur de la vitalité régionale.

Pourquoi les autres provinces prétendent-elles qu’1 dollar investi dans le monde des courses rapportent 19 $ à l’économie alors que le gouvernement du Québec reste totalement extérieur à ce secteur ?

Le réveil n’est jamais trop tard pour un gouvernement responsable!

Rappelons-nous que lorsque le gouvernement Charest venait en soutien au sénateur Massicotte dans le monde des courses un homme clamait ne pas comprendre ce qui se passait et disait : «À part de sauver les fesses de M.Massicotte, on ne comprend pas l’objectif».

Cet homme était député de Rousseau, c’était François Legault, aujourd’hui premier ministre du Québec!

La Vie agricole a rejoint Ewan Sauves, directeur des relations médias et attaché de presse du premier ministre Legault, ainsi que les emplois supérieurs, les deux  nous ont  demandé de se tourner vers le service des communications du ministère du conseil exécutif. Ce que nous avons fait.

Voici la réponse de l’équipe des relations avec les médias du ministère du Conseil éxecutif : «M. Denis Dolbec a été relevé provisoirement avec solde de ses fonctions. Cette décision administrative a été prise par le Secrétariat aux emplois supérieurs à la suite d’informations reçues au sujet de M. Dolbec. Celui-ci sera ainsi absent pour une période indéterminée afin que le Secrétariat fasse les vérifications requises au sujet des informations rapportées à son endroit. Des vérifications sont en cours. Il n’y a rien à ajouter.»»

 

 

 

 

Quitter la version mobile