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Des pays se préparent à la prochaine pandémie!

On en parle peu mais des poulets ont été abattus par millions en Amérique du Nord ces derniers mois en lien avec la grippe aviaire, des vaches et des cochons sont infectés du virus H5N1 aux États-Unis et des pays vaccinent déjà sa population en prévision de la prochaine pandémie. Les experts savent toutefois, que si le virus H5N1 ne se transmet pas encore entre humains, il peut muter et déclencher la prochaine pandémie. Selon les résultats d’une étude publiée en décembre dans la revue Science, la souche H5N1 qui se propage aux États-Unis ne serait plus qu’à une mutation de se lier plus facilement aux cellules humaines.

En novembre dernier la grippe aviaire était contractée par une jeune adolescente en Colombie-Britannique et devenait le premier cas humain grave au Canada. Mais depuis 2022 des travailleurs sur les fermes américaines ont été contaminés par du bétail autre que de la volaille sans impact majeur toutefois en terme médical.

Vaches et cochons déjà infectés aux États-Unis

Si au Canada on parle de virus découvert sur des volailles, aux États-Unis on sait que des vaches laitières et des cochons sont aussi infectés par ce virus. Avec l’arrivée de Donald Trump et de son équipe composée en partie de personnalités peu pro-actives lors de la dernière pandémie, il y a de quoi se soucier pour les prochaines années. Il faudrait redoubler d’effort pour les tests sur les cheptels dans les fermes et isoler les travailleurs infectés au fur et à mesure mais rien ne garantit à ce jour que ce sera le choix du futur président Trump.

925 troupeaux touchés aux États-Unis

Selon le site du gouvernement français www.santé.fr, «Depuis avril 2024, les États-Unis connaissent une épidémie de grippe aviaire dans certains élevages bovins laitiers (début 2025, 925 troupeaux touchés dans 16 États)». Il y est expliqué que les analyses génétiques des virus isolés montrent clairement qu’ils sont tous issus d’une même transmission à partir d’un oiseau et que la présence de cette épidémie dans plusieurs élevages et plusieurs États est due à des transferts de vaches entre ces élevages.

Santé.fr précise : «En 2024, les autorités de santé américaines ont identifié un total de 66 cas d’infections humaines dues à ce virus, essentiellement des personnes en contact avec des bovins infectés.». Les autorités sanitaires restent rassurantes sur la possibilité d’une épidémie humaine, à la condition que des mesures soient prises pour éviter que le virus A/H5N1 n’acquière des mutations propres à augmenter son infectivité et sa transmission dans l’espèce.

Comment se protéger?

Parmi les mesures recommandées par les experts français pour éviter cette dérive génétique, il faut miser sur « l’abattage systématique des animaux dans les élevages infectés, la désinfection des matériels d’élevage et des bâtiments, le port systématique du masque dans les élevages ou lors de manipulation de la faune sauvage, la vaccination des professionnels de l’élevage contre la grippe saisonnière (pour éviter un mélange de gènes entre les 2 virus) et, surtout, la surveillance virologique et sérologique des animaux et des personnels exposés aux animaux, afin de détecter rapidement l’apparition de mutations potentiellement problématiques.»

La Finlande déjà en mode vaccination

Récemment, 15 pays de l’Union européenne ont commandé 665 000 doses de vaccins humains contre la grippe aviaire (avec une option pour 40 millions de doses supplémentaires). «Ces doses sont destinées aux personnes les plus exposées à une éventuelle contamination par la grippe aviaire à partir d’oiseaux ou d’autres animaux, comme les travailleurs des élevages de volailles et les vétérinaires», nous apprend le site Sante.fr

Début juillet 2024, la Finlande a commencé à administrer ce vaccin à environ 10 000 professionnels, une première dans le monde.

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