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Le téléphone de Trump à Poutine met fin à l’alliance des USA avec l’Europe et au New Deal de FDRosevelt (État-providence).
Il s’est dit depuis deux jours des choses énormes, qui marquent une rupture totale de l’Alliance occidentale et de l’État social.
En laissant entrevoir que le règlement de la guerre d’Ukraine se ferait dans une entente à deux (USA/Russie) Trump et son ministre de la Défense ont indiqué clairement qu’ils allaient partager l’Ukraine en deux (un peu comme l’Allemagne d’après-guerre) et abandonner la défense de l’Ukraine démocratique de l’ouest aux Européens, tout en lui interdisant de rejoindre l’OTAN. (Tout au plus l’Union européenne).
Pour le moment, Trump n’abandonne pas l’OTAN mais il en écarte la notion même de solidarité et d’alliance pour la réduire à une sorte d’entente militaire “commerciale” donnant-donnant.
C’est l’Amérique d’abord dans toute sa brutalité, et l’alliance à peine voilée avec Poutine, la fin de l’alliance atlantique. Maintenant, tout est une question de business.
En un sens, nous sommes désormais tous orphelins sans défense face à des prédateurs redoutables.
Certains diront: tant mieux! Enfin libérés de l’Oncle Sam.
Sauf que si l’oncle Sam nous renie, c’est pour mieux nous manger. La mascarade des tarifs et du 51e État en est la preuve.
Et ce ne sont pas les négociations à genoux de Legault, Trudeau ou Carney qui vont y changer quoi que ce soit. En entendant Legault dire: “Deux choses sont non négociables pour le Québec: la gestion de l’offre et le français”, je me suis demandé s’il fallait rire ou pleurer.
Quand tout s’écroule, les dirigeants font figure de poules mouillées ou de poules pas de tête. Verrons-nous quelques hommes ou femmes véritables se lever, un ou une Churchill, ou un ou une De Gaulle?
J’avoue que ce matin, j’ai peur pour la suite.