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«Loto-Québec est le principal compétiteur des courses de chevaux», dit Maximilien Bradette

 

À la suite des divers articles publiés sur notre site, La Vie agricole a été appelée par Maximilien Bradette, ancien entraîneur, aussi connu comme chroniqueur radio à Jonquière. Il a dans le passé œuvré à l’ATAQ ( Association du trot et amble du Québec) et au CJQ ( Club Jockey du Québec), nous dit-il. Il nous a poussé quelques idées, selon lui, pour sauver les courses de chevaux au Québec.

« Le gouvernement n’est pas notre allié, mais notre principal compétiteur», nous lance-t-il d’emblée. Pour Maximilien Bradette, il faut leur demander un retour de taxes sur les paris mutuels et ce que rapportent 50 machines. Loto-Québec ne mettra jamais des machines à L’H3R alors qu’ils veulent minimiser l’impact dans les bars, nous dit-il.

Pourquoi une dispute?

Ce qui le désole le plus c’est la dispute entre L’ATAQ et le CJQ qu’il voit comme néfaste selon lui face aux démarches à entreprendre auprès des autorités. « Ça ne sert à rien de tirer la directrice générale du Club Jockey sous l’autobus. Faut arrêter de griller tout le monde sur le charcaol».

Il nous dit ne pas être venu à la défense de Me Mongeon, mais nous rappelle aussi lui avoir dit quand elle a intégré l’ancien président de l’ATAQ comme secrétaire du Jockey Club Québec :.«J’ai dit à Sophie, fais attention, tu leur donnes du gaz. Dès qu’il y aura une allumette, ça va griller».

H3R une réussite pour Bradette : « Arrêtons de tirer dans la chaloupe»

Maximilien Bradette veut redonner le mérite à l’hippodrome de Trois-Rivières qui à ses yeux est un apport économique très important pour la Mauricie. « Pour moi, H3R c’est une réussite, et de plus, sans aucune aide gouvernementale. N’oubliez pas que l’essor était là avant la Covid et pendant la Covid ils ont même réussi 44 programmes, c’est un exploit.»

Maximilien Bradette tout en reconnaissant que le CJQ n’a pas bon sur toute la ligne ajoute : «N’oublions pas que s’il y a encore des courses au Québec c’est grâce au Jockey Club du Québec. Arrêtons de tirer dans la chaloupe. Ça me fait penser aux Nordiques et aux Expos : les Nordiques ça crie pour racheter, mais quand vient le temps d’acheter une succession, y’a plus un homme d’affaires. Et c’est idem pour les Expos».

« CJQ a pas tout bien fait, mais c’est quand même eux qui font que les courses sont encore là. Quand tu vas aux courses à H3R c’est le meilleur spectacle et sachez que 80 % des dollars de l’argent viennent des États-Unis», ajoute-t-il.

Les solutions : miser sur l’élevage québécois et demander «notre dû» à Loto-Québec

L’important pour lui c’est de miser sur l’élevage québécois et de demander à Loto-Québec l’équivalent de ce que rapporterait 50 machines à sous à l’hippodrome.

«Penser que le gouvernement va nous sauver avec des subventions c’est pas vrai. Ce que vous dites pour l’agriculture et les régions, c’est vrai. Chaque dollar investi dans les courses ça rapporte 20$. Il faut demander notre dû à Loto-Québec»

Et selon l’histoire telle que racontée par cet ancien entraîneur, les offres des gouvernements successifs ont été refusées par les hommes de chevaux eux-mêmes. Pauline Marois selon Bradette a offert à l’époque de maintenir l’hippodrome Blue Bonnet, mais avec la condition de fermer les 4 hippodromes en région. Notons en passant que cela est étonnant venant d’une première ministre qui se vantait d’aimer les régions.

Avec l’arrivée des libéraux l’offre aurait même permis de sauver les hippodromes en région prétend-t-il « Mais ça n’a rien donné. On connaît la suite, la privatisation est arrivée dans la période tant aimée des libéraux des partenariats publics/privés, le sénateur Massicotte est survenu ‘’comme un cheveu sur la soupe’’, et il a remporté la mise», dit-il.

Sur les salons de paris

« Concernant les salons de paris, je vous rappelle que Guy Corbeil a hypothéqué sa maison pour commencer à se lancer dans ce domaine. La problématique majeure ce n’est pas les ‘’conflits d’intérêts’’ dont j’entends parler. Tout ça, c’est de la quincaillerie, je reviens au point central : le principal compétiteur c’est le gouvernement!».

« Guy Corbeil, il faut se rappeler que c’est le seul dans les salons de paris qui aime les chevaux. Tous les autres si tu leur demandes de redonner ne serait-ce que 1 % ils vont te lancer l’entente à la face», de conclure Bradette.

 

 

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