Le gouvernement doit agir maintenant!
L’industrie du cheval joue un rôle clé dans l’économie québécoise, générant des milliers d’emplois et contribuant au développement des régions. Pourtant, alors que d’autres provinces canadiennes, comme l’Ontario, l’Alberta et l’Île-du-Prince-Édouard, prospèrent grâce à une gestion structurée et transparente, le Québec continue de stagner en raison d’une gouvernance archaïque et fermée.
Pourquoi sommes-nous laissés derrière? La réponse est claire : le Club Jockey du Québec (CJQ), l’organisme censé gérer l’industrie, opère en vase clos et sans rendre de comptes.
- Une gestion opaque et antidémocratique : Le CJQ ne compte que six administrateurs, aucun membre, aucune assemblée générale, et il ne s’est réuni que quatre fois en 2024. Comment prétendre développer une industrie à la croisée des chemins avec une gouvernance aussi faible?
- Un manque total de vision: Le CJQ opère sans avoir déposé aucun plan stratégique depuis plus de 10 ans.
- L’hippodrome de Trois-Rivières génère des millions de dollars en retombées économiques, pourtant, il est géré par une poignée d’administrateurs non redevables à l’industrie.
- Des conflits d’intérêts flagrants : Deux des six administrateurs du CJQ sont également propriétaires de salons de paris, bénéficiant directement des décisions prises à huis clos. Ils attribuent eux-mêmes les licences sans divulguer les contrats liés aux salons de paris, malgré nos multiples demandes. Ce n’est pas de la gouvernance, c’est un accaparement du pouvoir.
- Une tentative de contrôle illégitime : Aujourd’hui, quatre des six administrateurs souhaitent quitter leurs fonctions. Plutôt que d’ouvrir la gouvernance à l’industrie, ils veulent nommer eux-mêmes leurs successeurs pour garder le pouvoir. Une façon de faire totalement inacceptable.
- L’Ontario, l’Alberta et l’Île-du-Prince-Édouard, bénéficient d’investissement significatif, alors qu’au Québec, nous stagnons faute d’un leadership transparent et efficace de la part du CJQ.
Il est temps d’agir et de rendre l’industrie aux hommes et femmes à chevaux.
Le CJQ a nié par écrit et en entrevue, via sa présidente, l’existence même de conflits d’intérêts parmi ses administrateurs. Il est impossible de solutionner un problème si on nie catégoriquement l’évidence.
Au cours des derniers jours, l’association qui représente les hommes et femmes à chevaux a obtenu un avis juridique d’un cabinet d’avocats réputé et a déposé une plainte officielle à la Régie des Alcools, Courses et Jeux du Québec qui relève du ministère de la sécurité publique de M. François Bonnardel.
Nous demandons une refonte immédiate du CJQ, avec :
- Une gouvernance démocratique impliquant les véritables acteurs de l’industrie;
- Une transparence absolue sur les contrats et les finances du CJQ;
- L’élimination des conflits d’intérêts qui freinent le développement de l’industrie;
- Un appui gouvernemental clair pour moderniser la gestion et assurer un avenir prospère.
Le Québec ne peut pas se permettre de rester en arrière pendant que les autres provinces prospèrent.
Nous avons une opportunité unique de rebâtir notre industrie sur des bases plus solides et durables. Le gouvernement doit agir maintenant!
L’industrie doit être entendue
Nous invitons tous les passionnés de courses de chevaux, les élus et les citoyens préoccupés par le développement de nos régions à partager cette lettre, contactez vos députés et exigez une industrie transparente et bien gérée.
Jean-François Reid
Président de l’Association du Trot et Amble du Québec (ATAQ)