Groleau absent aux négos de l’ALENA qui sont vues comme du marketing politique libéral !

Lundi, lors de rencontre avec le ministre de l’Agriculture Lawrence MacAulay, à l’occasion de la 3e ronde de négociations de l’ALENA, oui, Marcel Groleau était absent. Mais pour une bonne cause, semble-t-il. Marcel Groleau devait participer lundi comme paneliste au Colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l’heure des changements climatiques, qui se tient à Québec jusqu’au 27 septembre prochain. La vraie négociatrice, c’est Chrystia Freeland, pas Lawrence MacAulay ! C’est ce qui explique pourquoi il a été remplacé à Ottawa par Martin Caron, 2e vice-président de la Confédération de l’UPA, a indiqué une source bien informée

En effet, Marcel Groleau devait débattre des enjeux des changements climatiques et de leur atténuation en agriculture, en compagnie d’universitaires, d’experts de la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui avait choisi le Québec, il y a plusieurs mois, pour tenir une réflexion internationale sur le sujet, avec des invités choisis. Le Colloque est parrainé par la FAO et présenté par trois ministères québécois, dont ceux des Relations internationales (MRIF), de l’Environnement (MDDELCC) et de l’Agriculture (MAPAQ).

Marketing politique

À titre de seul expert en matière d’agriculture auprès de la ministre du commerce international, Chrystia Freeland, le président de l’UPA a assisté vendredi dernier au dîner et aux prises de photos organisés à Toronto, en compagnie des autres conseillers spéciaux de la ministre. Il compte aussi se rendre à Ottawa d’ici la fin de la 3e ronde de négociations.

Lundi matin, la table ronde précédée d’une autre séance de photos en présence du ministre de l’Agriculture Lawrence MacAulay, aura été jugée plus proche d’un « marketing politique du gouvernement libéral », suivi d’aucunes discussions vraiment sérieuses pour le cours des négociations !

La vraie négociatrice, c’est Chrystia Freeland, pas Lawrence MacAulay 

« Il demeure que la vraie négociatrice, c’est Chrystia Freeland, pas Lawrence MacAulay », a mentionné notre source.

C’est cette analyse de la situation qui aurait conduit Marcel Groleau à préférer discuter de changements climatiques et d’agriculture à Québec et de laisser Martin Caron, producteur de lait et de céréales de Louiseville, écouter les échanges à Ottawa.

L’UPA très bien informée

La Vie Agricole a également appris que l’UPA a dépêché une petite équipe d’économistes pour observer et écouter de près les échanges de corridors et échanger avec des lobbyistes qui tentent d’influencer le cours des négociations. 

« Ils suivent les négos dans chacun des pays, ils font des rapports sur ce qui s’y dit et ils établissent des contacts avec des associations alliées du Mexique et des États-Unis », a déclaré une personne bien au fait de la situation.

 

 

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