par Jean-Pierre Lemieux
L’Organisation mondiale de la santé a encore une fois il y a quelques jours
sonné l’alarme au sujet de l’utilisation généralisée des antibiotiques ce qui
rendrait l’humain plus vulnérable. Santé Canada estime même que 80% des
antibiotiques sont donnés aux animaux.
Même ce n’est pas nouveau et même si le phénomène ne s’est pas amplifié c’est
notre préoccupation qui a augmenté. Au cours d’une entrevue le député de
Kamouraska-Témiscouata, M. André Simard, a dénoncé les coupures du récent
budget fédéral qui a réduit les fonds destinés à l’inspection.
Le contrôle des résidus médicamenteux est préoccupant. “Pour l’agence de
l’inspection des aliments, le gouvernement a annoncé une coupure de 10%, 300
personnes de moins, 100 inspecteurs de moins.”
Les antibiotiques sont utilisés pour soigner les animaux mais comme ils sont un
facteur de croissance ils sont utilisés notamment pour les porcs et les
volailles; interdire ou limiter l’utilisation aurait donc un impact économique.
De toutes façons nous importons de la viande et il n’est pas dit que tous les
pays pourront s’entendre sur ce sujet.
Ici au Québec les antibiotiques donnés aux animaux le sont par prescription
d’un vétérinaire. Ce n’est pas le cas ailleurs au Canada. Cet encadrement n’est
donc pas nécessairement un point rassurant d’autant plus qu’un éleveur peut se
procurer des antibiotiques ailleurs au Canada et même par internet. “Au plan de
la santé publique c’est préoccupant” d’ajouter le porte-parole du Parti
Québecois en matière d’agriculture.