Les Producteurs de grains du Québec ont toutes les raisons d’être déçus de la mise à jour économique du gouvernement du Québec. En effet, cette dernière n’apporte aucun nouveau soutien au secteur stratégique de la production de grains, pourtant nécessaire pour faire face aux augmentations constantes des contraintes à la production imposées par le gouvernement. Pourtant, cette mise à jour aurait dû être le déclencheur vers un réinvestissement significatif pour soutenir la productivité et la compétitivité de notre secteur face à ses concurrents étrangers.
Parmi les attentes qui n’ont pas trouvé de réponses pour le moment, notons l’allocation des ressources nécessaires pour la mise en place de mesures d’accompagnement et de compensation des producteurs afin de répondre aux attentes sociétales actuelles et nouvelles, que ce soit en matière de pesticides ou de bandes riveraines. La même approche devrait être requise pour les enjeux de l’étiquetage des OGM et de la taxation du carbone.
Les Producteurs de grains souhaitaient aussi que le gouvernement évite le détournement des 38 millions de dollars du solde résiduel du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour le maïs-grain et le soya. De plus, le gouvernement doit enclencher la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) demandée depuis plusieurs mois déjà.
Sans le redressement du soutien accordé aux producteurs de grains, les producteurs de partout à travers la province auront de plus en plus de difficulté à concurrencer les fermes étrangères, qui bénéficient de réglementations bien moins contraignantes et d’un soutien autrement plus généreux. Les Producteurs de grains réclament donc tout simplement et légitimement leur part des importants surplus budgétaires annoncés. Le gouvernement devrait répondre à ces demandes rapidement afin d’assurer le maintien de la contribution de notre secteur au développement économique du Québec.