Piteux pitou!

Le ministre Lamontagne, conscient qu'il a provoqué une rupture de confiance entre lui, le MAPAQ et le public, avoue s'être trompé ou, à tout le moins, avoir utilisé les mauvais mots quand il a commenté le congédiement de Louis Robert.

Il suggère (car il ne peut lui commander) à la Protectrice du citoyen de faire enquête, non pas sur les raisons du congédiement, mais sur le processus administratif du congédiement. En d'autres mots, il veut surtout être blanchi de l'accusation d'avoir "autorisé" politiquement ce congédiement.

Mais, M. Lamontagne! ce sur quoi il faut enquêter, ce n'est pas sur le processus administratif du congédiement (qui et comment on l'a congédié?), mais sur les raisons de ce congédiement et les pressions qui sont à l'origine de ce congédiement (pourquoi on l'a congédié). C'est là que se situe le bris de confiance.

Monsieur Lamontagne, vous êtes nouveau en agriculture, vous ne semblez pas être très au courant. Mais sachez que LE problème numéro un, dans votre ministère, c'est son asservissement total aux lobbies du syndicat unique (UPA), des grandes coopératives agricoles (Coop fédérée) et des grandes compagnies privées maîtres du secteur (Monsanto, Synagri, Shur gain, etc.).

Tout le monde a compris que ce sont les représentants de ces lobbies, qui siègent toujours en force absolue au CEROM, qui sont les véritables auteurs du congédiement de cet agronome qui a osé dénoncer les pressions qu'ils ont exercé pour faire taire les scientifiques ayant documenté les dommages et l'inutilité de plusieurs pesticides utilisés dans la culture des grains,.

Je vous signale que la nécessité de restaurer l'autonomie et le leadership du MAPAQ sur les politiques agricoles est au coeur des recommandations du Rapport Pronovost, dans son chapître final sur la gouvernance de l'agriculture (recommandations 46 à 49)

Monsieur Lamontagne, si vous voulez réparer le bris de confiance créé par ce congédiement, c'est sur cette mainmise des lobbies syndicaux, coopératifs et privés sur votre ministère qu'il faut enquêter et agir.

Roméo Bouchard, cofondateur de l'Union paysanne

 

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