En Ontario, des organismes aux objectifs similaires se sont unis pour évaluer des solutions permettant de réduire les charges de phosphore des eaux de ruissellement agricoles qui se déversent dans le lac Érié.
Le Partenariat canadien pour l’agriculture a accordé un financement au groupe d’organismes, dirigé par la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, pour évaluer des technologies qui retirent les charges de phosphore des eaux de drainage et des eaux de ruissellement provenant de paysages agricoles.
Dans le cadre du projet, le partenariat Thames River Phosphorus Reduction Collaborative met sur pied une série de projets pilotes dans les bassins hydrographiques supérieur et inférieur de la rivière Thames pour mettre à l’essai diverses méthodes de retrait du phosphore et démontrer comment il serait possible d’intercepter le nutriment. Des projets seront installés aux sorties de drains souterrains, en bordure de drains municipaux et à des stations de pompage.
Dans les champs drainés par des canalisations souterraines, des drains de type Hickenbottom et d’autres prises d’eau de surface sont utilisés pour acheminer les eaux directement vers les drains souterrains jusqu’à l’extrémité du champ vers les systèmes de drainage municipaux après de fortes pluies ou la fonte des neiges. De l’équipement sera installé près des prises d’eau de surface pour filtrer le limon contenant du phosphore.
De plus, des produits d’ingénierie contenant des nanoparticules capables d’absorber le phosphore seront utilisés pour filtrer les eaux de ruissellement à mesure qu’elles s’écoulent des drains souterrains. Le projet mettra également à l’essai diverses technologies qui pompent les eaux hors des champs, captent leurs charges de phosphore et les rejettent dans le bassin hydrographique aux abords de cours d’eau ou des stations de pompage municipales.
Selon le chargé de projet Charlie Lalonde, l’objectif est d’atteindre la cible de réduction de 40 % des charges de phosphore fixée dans le Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié et de comprendre l’efficacité des différents produits et systèmes.
« À terme, nous voulons élaborer des solutions pratiques pour les agriculteurs et le secteur du drainage et établir un coût par kilogramme de phosphore extrait des eaux qui soit moins élevé que celui à une usine de traitement des eaux usées », explique-t-il. « Les agriculteurs veulent agir pour protéger l’environnement et prendre les mesures requises de manière proactive et en collaboration avec d’autres secteurs pour ainsi renforcer la confiance et la transparence sur les questions relatives à l’environnement. »