Grandes cultures: Le Canada doit agir immédiatement et pas seulement soutenir le secteur du lait selon PGQ

En réaction à l'annonce du gouvernement américain confirmant sa deuxième phase d'aide d'une valeur de 16 G$ US aux producteurs touchés par les effets négatifs de la guerre commerciale, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) réclament des actions immédiates du Canada pour soutenir le secteur québécois des grains, qui subit l'impact direct de cette crise, disent-ils.

Déçus par les 14 derniers mois de démarches et d'échanges avec les gouvernements fédéral et provincial qui n'ont apporté aucun résultat significatif, les PGQ demandent la mise en place de solutions concrètes pour venir en aide aux entreprises dont la rentabilité est menacée par le conflit pour lequel une issue positive ne semble pas se dessiner à court terme.

« Le gouvernement fédéral fait preuve d'une grande indifférence à l'égard des producteurs de grains touchés par le climat commercial instable créé par des décisions politiques indépendantes de la volonté des producteurs agricoles. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et les relations tendues entre le Canada et la Chine ont un impact sur la capacité des producteurs québécois de commercialiser leurs cultures ou d'obtenir un prix adéquat », a déclaré Christian Overbeek, président des PGQ.

«Depuis plus d'un an, non seulement le conflit sino-américain a entraîné une déstructuration du marché mondial des grains, mais l'aide accordée par les États-Unis, dont le deuxième volet a été annoncé la semaine dernière, réduit de manière substantielle la compétitivité des entreprises du Québec, et ce, sans compter l'accès des producteurs américains à des programmes de base beaucoup plus généreux que ceux d'ici. » précisent Les Producteurs de grains dans un communiqué émis ce matin. 

Dans un contexte où les prix des grains, notamment ceux du soya et du canola, ont subi une baisse considérable qui se maintient depuis plusieurs mois et où les programmes de gestion du risque sont tout simplement inefficaces, les PGQ estiment urgent qu'une aide soit accordée aux entreprises dont la compétitivité, estiment-ils, est aujourd'hui mise à mal.

Pas seulement de l’aide au lait

« Cette pression sur les entreprises s'explique en grande partie par une forte régression des interventions des programmes fédéraux depuis 2013. Le gouvernement actuel a misé sur une embellie de l'économie agricole et développé ses programmes en ce sens, mais il a perdu son pari. Ce qui est le plus incompréhensible, c'est que le gouvernement s'intéresse tout de même à cette compétitivité et à cette fragilisation des entreprises. Il en a fait la démonstration récemment avec le programme de soutien au secteur laitier visant à atténuer l'impact de récents accords internationaux. Cet intérêt du gouvernement pour le maintien de la compétitivité des entreprises agricoles dans le temps est une bonne chose, mais il doit s'étendre au reste de l'agriculture touchée par des conflits commerciaux », conclut Overbeek.

Les PGQ rappellent que le gouvernement des États-Unis indemnisera les producteurs américains contre les effets négatifs de la guerre commerciale qu'il mène face à la Chine à la hauteur de 37 G$ CA. Dans les États du Midwest, les paiements de la deuxième phase d'aide oscilleront entre 50 et 80 $ US l'acre, soit entre 60 000 et 90 000 $ CA par ferme

 

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