OTTAWA – Le Parti vert du Canada exhortait aujourd’hui le ministre fédéral de l’Agriculture Gerry Ritz à faire preuve de leadership au prochain sommet des ministres de l’Agriculture des pays du G20, qui se tiendra à Paris la semaine prochaine en participant à l’effort international pour stabiliser les prix des denrées alimentaires. « Le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans le monde ne cesse d’augmenter. Les nations les plus riches du monde ont l’obligation morale de tout faire pour remédier à la situation », a dit la chef des verts Elizabeth May.
D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 13,6 % de la population mondiale, essentiellement en raison de la négligence de l’agriculture, de la crise économique et de l’augmentation des prix des aliments, des problèmes exacerbés par les changements climatiques.
« La rencontre des ministres de l’Agriculture des pays membres du G20 est l’occasion d’harmoniser les changements réglementaires de manière à mettre un frein à la volatilité des prix des aliments », a dit May. « Il faut améliorer les systèmes de production alimentaire, y compris en accordant la priorité aux petites exploitations agricoles, qui tiennent davantage compte de la santé des sols et de la protection de l’eau. Les changements climatiques doivent être à l’avant-plan de nos préoccupations, puisque les impacts négatifs de la crise climatique affecteront de plus en plus notre capacité à produire des aliments. »
Les verts appuient les efforts d’Oxfam, qui exhorte le Canada à adopter les mesures proposées pour stabiliser les prix des aliments, y compris les mesures suivantes :
• Créer des réserves alimentaires d’urgence;
• Publier de l’information sur les stocks alimentaires réels et prévus;
• Améliorer la réglementation des marchés à terme de marchandises;
• Interdire l’emploi des cultures vivrières dans la production de biocarburant.
Oxfam rapportait par ailleurs que pendant que les Canadiennes et les Canadiens dépensent en moyenne 10 % de leur revenu pour combler leurs besoins alimentaires, une famille dans un pays en développement peut consacrer jusqu’à 80 % de son revenu pour se nourrir.
« L’approvisionnement alimentaire et la distribution équitable des aliments aux personnes frappées par la pauvreté font partie intégrante de la sécurité mondiale », a ajouté May. « Le Canada doit montrer l’exemple. »