Il n’y a aucun besoin d’un organisme gouvernemental pour acheter les terres réservées à l’agriculture au Québec. L’UPA se cherche de l’ouvrage pour revendiquer la création d’une S.A.D.A.Q. (Société d’aménagement et de développement agricole du Québec) comme en France où un faible pourcentage des terres appartient aux agriculteurs. Le Québec doit arrêter de gaspiller des fonds publics pour faire voyager des fonctionnaires gouvernementaux ou syndicaux qui ne sont pas capables de comprendre les modèles qu’ils voient pour ensuite vouloir nous les faire copier inutilement au Québec.
Après la Commission Charbonneau où on a vu la collusion et la corruption à l’œuvre au Québec, il me semble qu’il ne faut pas multiplier les occasions de collusion ou de corruption comme dans la construction et le marché immobilier.
Nous vivons une situation particulière en économie actuellement parce que les taux d’intérêt sont très bas et que des spéculateurs y voient des opportunités de faire des coups d’argent. Mais cela est temporaire et ne durera pas. À des taux d’intérêt plus normaux, les spéculateurs n’auront plus l’envie d’investir pour spéculer autant dans des secteurs où l’avenir est incertain.
Le gouvernement du Québec qui est cassé comme un clou doit faire le ménage dans ses finances publiques et cesser de s’embarquer dans du financement qu’il n’a pas besoin de faire comme si l’argent lui sortait par les oreilles.
Il n’a pas à financer des achats et des ventes qui peuvent se réaliser sans le gouvernement. Mais l’État a le pouvoir de faire des lois et des règlements pour que les choses se passent comme il le souhaite. Et cela coûtera beaucoup moins cher aux contribuables.
L’UPA (Union des Producteurs Agricoles) est un syndicat d’agriculteurs et non pas une branche du Ministère de l’Agriculture du Québec. Il ne doit pas se prendre pour un autre pour administrer à la place du MAPAQ. Son rôle, c’est de représenter les agriculteurs APRÈS LES AVOIR CONSULTÉS. Ainsi, il pourrait négocier pour les agriculteurs intégrés pour qu’ils obtiennent de meilleures conditions à leur contrat d’intégration et ne pas se contenter de dire qu’il ne fait pas de choix entre la ferme familiale indépendante et la ferme familiale intégrée. Cela permettrait…peut être d’obtenir un meilleur prix de l’intégrateur et sauverait des fonds à l’ASRA (Assurance de stabilisation des revenus agricoles).
Je le dis encore une fois: L’argent du gouvernement n’est pas de l’argent pour jouer au “Monopoly”, c’est de l’argent qui provient des contribuables qui paient beaucoup de taxes au Québec. La moindre des choses c’est de l’utiliser quand c’est nécessaire mais pas quand le gouvernement peut faire autrement. Et une des façons de faire autrement, c’est d’adopter les lois et des règlements à condition de savoir ce que l’on veut faire exactement. Et pour le savoir, il faut consulter les agriculteurs indépendants qui peuvent dire ce qu’ils veulent à la seule condition de vouloir vraiment savoir ce qu’ils veulent plutôt que de décider d’avance ce qu’ils devraient vouloir.
Plusieurs agriculteurs communiquent avec moi et c’est ce qu’ils me disent. Ils ont l’impression de ne pas être entendus parce que les décisions des assemblées sont souvent dictées à l’avance. Je conseille toujours à chacun de faire valoir son opinion pour que la décision de l’assemblée en tienne compte. Une assemblée syndicale, c’est une assemblée des membres du syndicat et non pas des fonctionnaires du syndicat.
Pour rejoindre Jean Garon: jeanrgaron@videotron.ca