Pourquoi je crois à l’Institut Jean-Garon !

Comme tant de personnes s’intéressant au développement et surtout à la consolidation du secteur agricole au Québec, j’ai reçu dernièrement une invitation pour souscrire à l’Institut Jean-Garon, nouvellement incorporé sous le régime fédéral des organisations à but non lucratif.  

Lancé en septembre 2015, cet institut en est encore à ses premières heures. Selon ce que j’en sais, il veut axer ses activités vers la recherche et la réflexion sur les grands enjeux agroalimentaires. Des sujets chers à l’ancien ministre et qui, à mon avis, font sens surtout dans le contexte où est plongé actuellement le secteur agricole. Il est bien sûr question de l'avenir de la ferme familiale, de la défense des mécanismes de mise en marché collective et de l'autosuffisance alimentaire. Des sujets qui sont, plus que jamais, d’actualité et sont également miens pour avoir conduit les menées de l’agriculture et du développement régional pendant près de quatre ans au sein du gouvernement Bourassa.

Tous les deux durant notre passage au gouvernement, nous visions les mêmes objectifs sans pour autant prendre les mêmes chemins. L’un et l’autre, nos actions étaient guidées par un souci constant d’assurer une qualité de vie aux agriculteurs et aux producteurs agricoles du Québec. Mais là n’est pas mon propos aujourd’hui. Il est plutôt question de la vision et du rêve de ce personnage politique que cet institut veut perpétuer. 

Nous vivons une période particulière au plan politique où des analyses mal avisées font l'amalgame entre des actes commis par certaines personnes et l’ensemble de la classe politique.  Trop rapidement, me semble-t-il, cet amalgame met dans le même panier tous les politiciens et sème, intentionnellement ou non, la confusion dans la population.

À l’heure d’un cynisme sans précédent de la population envers ses élus, il m’apparaît opportun de souligner les actions que certains individus mettent de l’avant pour rappeler les faits et gestes d’honnêtes citoyens qui ont consacré leur vie et leur santé à la gestion publique. Retenir et mettre de l’avant les bons coups de ce politicien pour l’assurance-stabilisation et la protection des terres agricoles est certes louable, mais poursuivre la recherche et la réflexion dans la voie déjà tracée, c’est encore mieux. Sans présumer de quoi que ce soit, il me semble que l’Institut Jean-Garon sous la présidence de Jean Pronovost va, dès cet automne, lancer des débats publics sur des sujets fort pertinents pour l’avenir de nos espaces ruraux notamment le futur de la ferme familiale, la gestion de l’offre et la protection des terres agricoles. 

À mon avis, la politique pratiquée jusqu’à tout récemment était à l’opposé de celle d’aujourd’hui  où la partisanerie l’emporte au mépris du bon sens. Sans vouloir retourner en arrière, il y a lieu de contrer le cynisme actuel et de soutenir, chacun à sa façon, des activités publiques comme celle que projette cet institut.

P.S. En septembre dernier, je vous ai entretenu du bras de fer entre les producteurs laitiers français et l’entreprise multinationale Lactalis. Finalement, le bon sens a eu gain de cause et un accord a été conclu entre les organisations de producteurs et la multinationale, et ce, après de rudes négociations et de très vives manifestations. Il est à espérer que le gouvernement fédéral prenne acte de cet exemple et, j’insiste, cesse de tergiverser dans le cas du lait diafiltré.

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