Les libéraux comme d’habitude ont défendu leurs amis qui fournissent à leur caisse électorale comme devrait nous le confirmer sous peu la reprise de la Commission Charbonneau. Le Parti Québécois n’a pas cru bon de renouveler ses engagements de la dernière compagne électorale et la Coalition Avenir Québec ne semble pas s’intéresser à ces questions hors de Montréal et Québec. Voilà en résumé l’état de la situation de cette campagne électorale.
Cependant, il faut bien dire que le monde agro-alimentaire du Québec n’a rien fait pour présenter les enjeux de cette campagne électorale. Ceux qui sont payés à plein temps pour le faire n’avaient rien à dire. Trop d’intérêts contradictoires dont il fallait tenir compte peut-être ou encore trop de commanditaires qui aiment faire protéger leurs intérêts derrière les rideaux de la place publique.
À quoi servent les universités du Québec et leurs professeurs qui ont obtenu la permanence d’emploi pour être libres d’exprimer leurs opinions? Mais, il y a bien des commanditaires et des bailleurs de fonds dont il faut tenir compte faut croire ! Résultat: Les opinions libres sont de moins en moins libres ou inexistantes. Résultat: Pas de débat pour établir l’état de la situation actuelle. La table n’a pas été mise dans le secteur agro-alimentaire. Pas plus du côté des institutions représentatives comme le syndicalisme ou la coopération. Ils n’ont pas été capables de défendre leurs membres qui doivent bien se demander quel est leur lien avec leur syndicat ou leur coopérative.
Théoriquement, le syndicat doit défendre un agriculteur autonome propriétaire d’une ferme familiale qui a besoin d’être défendu par son syndicat. Pas d’un syndicat d’agriculteurs qui se fout qu’ils soient intégrés ou non ou qu’ils soient à contrat avec un intégrateur ou qu’ils soient indépendants. Pourquoi payer une cotisation syndicale importante si le syndicat est indifférent à sa situation et qu’il ne veut pas négocier son contrat avec son intégrateur privé ou coopératif pour qu’il obtienne de meilleures conditions ?
De même que la coopération a réussi à transformer le membre coopérateur de propriétaire à employé à contrat par l’intégration coopérative ! Fini le membre coopérateur propriétaire de sa coopérative!
Et le gouvernement du Québec cassé comme un clou assure par l’assurance-stabilisation des revenus les intégrateurs privés ou coopératifs, comme les multimillionnaires du porc plutôt que de réserver les fonds publics à la ferme familiale indépendante comme c’était le cas avant l’arrivée de Michel Pagé à la tête du MAPAQ. Il fallait bien assurer les bailleurs de fonds du Parti Libéral !
Le glas va commencer à sonner et donner le choix syndical !
Mais le glas va commencer à sonner et ce sera le deuil des dépenses gouvernementales injustifiées. Le gouvernement du Québec ne peut plus faire des déficits comme il le fait depuis 10 ans ou en mettre toujours plus sur la dette du Québec.
Et dans le domaine agricole, le seul remède possible, c’est de donner aux agriculteurs le choix de leur syndicat et de ses orientations. Il n’appartient pas au gouvernement de décider du syndicat des agriculteurs qui sont assez intelligents pour décider par eux-mêmes. Il n’y a pas beaucoup de syndiqués au Québec qui ont investi autant dans leur entreprise; c’est pourquoi le gouvernement du Québec doit cesser de les traiter comme des enfants sous tutelle. Combien de syndiqués au Québec ont individuellement autant de billes au jeu tout en étant obligés de vivre dans un carcan syndical datant de plus de 50 ans?
Les agriculteurs ont le droit d’exiger un syndicalisme librement choisi par eux-mêmes. Ils ont le droit de choisir qui les représentera et pour quelles fins et ils ont le droit d’être les patrons des employés du syndicat.
Mais pour cela, il faut que les agriculteurs décident de s’affirmer comme chefs d’entreprises, propriétaires indépendants de leur ferme familiale. C’est le temps ou jamais à la veille d’un nouveau mandat électoral gouvernemental.
Si les agriculteurs nombreux qui communiquent avec moi me donnent l’heure juste, ils sont mûrs pour adopter un comportement de chefs d’entreprise familiale.
Pour rejoindre Jean Garon: jeanrgaron@videotron.ca