par Jean-Pierre Lemieux
L’objectif de repartir les opérations à l’abattoir Colbex en octobre avec une coopérative de producteurs est toujours en vie. Après une période plus lente pour le recrutement, à cause de l’été (les producteurs étant très occupés à autre chose), les choses bougent plus depuis quelque temps.
Le porte-parole du conseil d’administration provisoire du groupe coopératif, M. Paul Doyon a indiqué à La Vie agricole que l’objectif de partir avec 2000 membres et 1200 têtes par semaine est présentement réajusté « On pense partir avec un peu moins de volume tout en allant chercher une rentabilité. C’est en train d’évoluer » a-t-il dit.
Rien à voir avec L’UPA
Comme ça va prendre de l’argent pour partir ce projet, les producteurs investiraient avec des investisseurs privés. M. Doyon, un producteur laitier, président de l’UPA de Beauce, assure lors d’une conversation téléphonique que le projet n’a rien à voir avec l’UPA. « On parle d’une adhésion volontaire à la coopérative ».
La structure financière prévoit que les producteurs investiront 5 000$ (1 000$ au départ et le reste par une retenue sur chacune des bêtes menées à l’abattoir, 100$ pour les 40 premières têtes). « Le plus gros producteur va atteindre son montant plus rapidement mais cela pourrait aussi intéresser les plus petits ».
Relance visée
Présentement l’abattoir à Saint-Cyrille-de-Wendover appartient à Investissement-Québec. Tout est en bon état, prêt à être utilisé. « Nous, on va faire une offre à Investissement Québec pour acheter l’équipement et les terrains ».
L’enquête de KPMG présentement en cours n’inquiète pas M. Doyon. « Personne ne nous a dit que cette enquête-là pouvait retarder notre projet ». La faillite de l’entreprise Levinoff-Colbex concerne Investissement-Québec et la Fédération des producteurs de bovins du Québec(FPBQ). La FPBQ n’a rien à voir avec le projet de coopérative de dire M.Doyon.
Le Fond de solidarité de la FTQ pourrait s’impliquer : « Nous avons fait une demande, on est en attente de leur réponse ».
Quant aux employés éventuels qui pourraient aussi se regrouper en coopérative M. Doyon n’y voit pas de problème : « C’est de quoi qui serait souhaitable ». Mais sa coopérative étant une « coopérative agricole » cela ne pourrait pas se faire en même temps, au départ précise-t-il.