Entrevue exclusive avec le nouveau président du Conseil des entrepreneurs agricoles M. Jacques Cartier.
par Jean-Pierre Lemieux
Collaboration spéciale
Avec l’arrivée d’un nouveau président, M. Jacques Cartier, le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) cherchera à briser le monopole syndical de l’UPA. En entrevue mardi (16 octobre 2012) M. Cartier a été clair : « faire connaître notre association pour qu’elle devienne le plus rapidement possible une association accréditée pour représenter des producteurs agricoles ».
Fondée en 2010 le CEA regroupe présentement 2500 producteurs agricoles. Selon M. Cartier ces producteurs veulent un pluralisme syndical pour mieux répondre à leurs besoins spécifiques notamment sur la mise en marché. Pour atteindre ses objectifs le CEA fera des démarches pour mieux se faire connaître et chercher l’adhésion de nouveaux membres.
Conscient qu’aucun parti politique ne s’est avancé sur le sujet, M. Cartier estime «qu’il est clair que pour que les politiciens puissent prendre position il faut qu’ils aient l’information ». Pour mettre fin au monopole de l’UPA il devra y avoir modification de la loi actuelle.
« Le CEA croit en la nécessité du pluralisme syndical pour les producteurs agricoles du Québec. Il est déterminé à faire partie des organisations syndicales dont le but est de représenter les producteurs qui aspirent à une nouvelle forme d’association. »
Nouveau président
Producteur agricole de la région de Sorel depuis 1975, M. Cartier est bien connu des agriculteurs et du secteur agroalimentaire. De 1984 à 2002, il a occupé la fonction d’administrateur pour ensuite assurer la présidence de la coopérative Agropur de 1992 à 2002. Sous sa gouverne, Agropur est devenue la plus importante coopérative laitière au Canada. M. Cartier a aussi été membre de la Commission de protection du territoire agricole de 2006 à 2012.