Arrêter la langue de bois Mme Marois !

Comme me dit souvent Jean Garon, au regard des interventions médiatiques ces derniers temps d’agriculteurs frustrés des choix politiques du gouvernement et de l’UPA, “Il était grandement temps que les producteurs s’organisent et se réunissent pour signifier leurs problématiques face à leur propre organisation, l’UPA“.

L’agriculteur par nature n’a pas l’habitude de revendiquer dans le monde médiatique qui lui est assez étranger. Pour les agriculteurs tout allait très bien tant que leur syndicat se concentrait sur la défense des intérêts des producteurs. Plusieurs voix semblent dire le contraire aujourd’hui.

À l’heure où les provinces agricoles canadiennes et les grands marchés internationaux s’organisent, il est très important et primordial que tous les producteurs de tous les secteurs d’agriculture du Québec parlent et s’organisent pour dénoncer leurs insatisfactions et les manques détectés au sein de leur organisation syndicale. Les dossiers présentés au cours de l’année dans La Vie Agricole témoignent d’un certain malaise : Le fiasco de l’abattoir Colbex-Levinoff, les producteurs de porcs en faillite d’un bout à l’autre du Québec, les interrogations sur le développement de l’intégration subventionnée, les plaintes des producteurs de bovins, les visions syndicales divergentes de l’UPA, des Céréaliers du Québec ou de l’Union paysanne etc.

L’UPA, la prochaine tour de Babel

Après une campagne électorale où tous les chefs ont tenu un discours commun sur le maintien du monopole syndical dans l’agriculture, les voix d’agriculteurs souhaitant une diversité syndicale sont de plus en plus nombreuses à s’exprimer. Les hommes et femmes politiques du Québec ne pourront pas éternellement fermer les yeux sur les interrogations de producteurs dont plusieurs, à titre d’anciens présidents de fédérations ou d’UPA régionales, ont connu les avantages et inconvénients du monopole syndical de l’intérieur. Le MAPAQ sera-t-il un jour capable de redevenir plus fort que L’UPA et la tour UPA de Longueuil sera-t-elle alors la prochaine tour de Babel ! Mme Marois quel que soit votre choix, il vous faudra aller à la rencontre des agriculteurs du Québec et arrêter la langue de bois si souvent pratiquée par les politiciens du Québec.

Yannick Patelli

*Tour de Babel : La tour de Babel une tour évoquée dans la Genèse1. Après le Déluge, les premiers hommes entreprennent sa construction pour atteindre le ciel, mais Dieu interrompt leur projet qu’il juge trop ambitieux, en brouillant leur langage et en les dispersant sur la terre.

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