Financière agricole du Québec : insatisfaits des réponses, les parlementaires entendront l’ensemble des administrateurs

LONGUEUIL, QC, le 22 août 2011 /CNW Telbec/ – Le président général de l’UPA témoignera ce matin devant la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN), qui poursuit son mandat d’examen des orientations, des activités et de la gestion administrative de la Financière agricole (FADQ). En effet, insatisfaite des réponses de la FADQ en juin dernier, la Commission a convoqué tous les membres du conseil d’administration afin qu’ils viennent expliquer leur point de vue sur la situation.

Pour l’UPA, cet exercice revêt une grande importance car les parlementaires pourront faire la lumière sur la crise qui frappe les producteurs agricoles depuis plusieurs mois et identifier les solutions pour permettre aux secteurs particulièrement affectés, porcs, bovins, ovins et céréales à paille, de bénéficier d’outils permettant d’y pallier. Précisons que certains de ces secteurs jouent un rôle prépondérant dans l’économie agricole des régions moins centrales, risquant ainsi une déstructuration de leur tissu agricole. Personne ne peut nier la situation problématique qui a mené à la fermeture de centaines d’entreprises agricoles ces deux dernières années ainsi que la précarisation de milliers d’autres entreprises des secteurs touchés. À témoin, depuis 2008, le Québec a perdu 20 % de ses fermes porcines (430 fermes), 1 200 fermes de veau d’embouche, 23 % de sa production de bouvillon d’abattage et 10 % de ses fermes ovines (près de 100 fermes).

Pourtant, la FADQ est dotée des budgets suffisants pour accompagner les producteurs et empêcher ce dérapage. En effet, le gouvernement s’est engagé, le 17 décembre 2010, à ce que la FADQ puisse conserver les surplus et les retourner aux producteurs touchés par la mesure du 25 %, mesure de compression au programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) que l’UPA a toujours jugé déstructurante et surtout inutile pour respecter les budgets. Pour l’UPA, des solutions efficaces peuvent être rapidement mises place et elles ne coûtent pas un sou au gouvernement : le respect de l’engagement gouvernemental du 17 décembre dernier, le respect des méthodes de tarification à l’ASRA et des ajustements au programme d’adaptation qui jusqu’à ce jour n’a pas pu accompagner adéquatement les producteurs. Autant de solutions que les parlementaires seront sûrement enclins à reconnaître.

Source: Éliane Hamel

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