Selon Le Figaro, Le secrétaire d'État français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a annoncé ce mardi que la France n'apportait officiellement plus son soutien politique au traité transatlantique (TAFTA). Des propos qui ont été appuyés par François Hollande. Par contre, Bruxelles veut encore y croire.
L'arrêt net des négociations pour la France
Matthias Fekl a déclaré sur une radio française : «La France considère que nous sommes à un moment de vérité et de décision. À la fin du mois de septembre, je demanderai au nom de la France l'arrêt des négociations sur le Tafta. Ce que demande la France, c'est l'arrêt pur, simple et définitif des négociations. Elles ont créé partout des peurs. Elles doivent maintenant se terminer (…) Il faut un coup d'arrêt clair, net, pour reprendre les discussions sur de bonnes bases. Nous verrons si d'autres nous emboîtent le pas».
«La France ne peut pas approuver un accord en l'état», a renchéri François Hollande de préciser Le Figaro.
Le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas a quant à lui répété : «Nous avons un mandat de négociation qui a été accepté unanimement», a publié ce matin Le Figaro, démontrant ainsi que l’Europe y croit encore et envisage de signer avant la fin de l’année. Les États-Unis aussi. Le négociateur américain, Michael Forman aurait déclaré : «En réalité, les négociations progressent».
Par contre feu vert à l'accord UE-Canada
Bruxelles, nous rappelle Le Figaro, devrait avoir plus de facilités pour faire ratifier l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Le discours officiel en France est de dire que ce traité est l'anti-Tafta.