Nourrir, protéger et libérer le Québec

Alors que La Vie Agricole est à quelques semaines de publier les mémoires de Jean Garon en coédition avec un partenaire majeur, VLB Éditions, du groupe Quebecor, il nous a semblé tout naturel de rencontrer l’ancien ministre de l’agriculture et de l’interroger sur sa vision actuelle de l’agriculture au Québec et sur sa perception du gouvernement péquiste en poste ( voir l’entrevue ci-contre en page 4).

Nourrir le Québec

L’agriculture du Québec vise avant tout comme me le rappelle souvent l’ancien ministre de l’agriculture Jean Garon : À Nourrir le Québec. Alors il n’est pas étonnant au cours d’un dîner de l’entendre se gausser des soit disant politiques agricoles évoquées par ses successeurs. En fait il rappelle que lors de son passage au ministère le taux d’autosuffisance alimentaire du Québec a pu progresser de 47% en 1976 à plus de 80% en 1985. Pour lui c’est clair, “C’est parce qu’il a y eu une alliance complice autour de cet objectif entre les producteurs, les transformateurs, les grandes chaînes de distribution alimentaires, les consommateurs et le gouvernement.“ Et la question se pose : Quel ministre de l’agriculture a tenté de telles concertations depuis lui ?

Protéger le Québec

Jean Garon rappelle que dans la section 7 de la loi sur le ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation, qu’il y est écrit au point 27 : “Sans restreindre les pouvoirs accordés au ministre en vertu de la section VI, ce dernier peut constituer une banque de terres arables en vue de transférer la propriété de ces terres ou de les louer pour favoriser la relève en agriculture, l’agrandissement ou la consolidation de fermes de type familial et l’exploitation des terres arables non utilisées ou sous-utilisées“.

Ce qui lui fait dire sans gêne : “ Au nombre de fonctionnaires à L’UPA, comment se fait-il qu’ils n’ont pas vu cela avant de demander au gouvernement de créer une loi pour créer une banque de terre. Il suffit de lire la loi et de l’appliquer “.

Libérer le Québec

Nous faisions état le mois dernier de lettres de l’UPA reçues par M Roland Daneau exclu du syndicat dans lequel il a œuvré des années pour avoir eu “l’odieux d’adhérer“ à un autre mouvement en faveur du développement de l’agriculture. Jean Garon qui nous a rejoint par téléphone suite à la publication du dernier numéro est clair quant à une telle situation : “Si la loi actuelle oblige un agriculteur à cotiser à L’UPA pour obtenir ses remboursements de taxe, rien ne doit empêcher un agriculteur d’avoir sa liberté d’action“.

Yannick Patelli

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