La Laiterie Chalifoux, c’est une histoire d’artisans du lait. Quatre générations d’entrepreneurs qui ont évolué avec leur époque. Des visionnaires qui ont positionné leur entreprise familiale au rang des grandes transformatrices indépendantes de produits laitiers.
Aujourd’hui, l’Accord de libre-échange signé entre le Canada et l’Europe ne leur fait pas peur. L’équipe en place, dirigée par Alain Chalifoux et sa cousine Mélanie, planifie d’en faire une opportunité pour s’étendre partout au Canada et pour signer des partenariats stratégiques avec les Européens.
« Nous pensons à une affiliation avec une entreprise européenne pour fabriquer ici des fromages qui voyagent mal », a lancé avec enthousiasme Alain Chalifoux.
Du lait au fromage Riviera
À l’origine, en 1920, l’arrière-grand-mère Alexandrina Pelletier complétait les revenus de sa famille de 10 enfants en vendant ses surplus de lait cru au voisinage. Son fils Jean- Paul a profité de la 2e Grande Guerre pour créer la Crémerie Chalifoux qui fournissait du lait pasteurisé aux travailleurs des usines de Sorel. C’est lui qui, en 1959, a créé le cheddar Riviera, une des premières marques de fromage à faire son entrée dans les supermarchés.
Durant les années 1960, les quatre fils de Jean-Paul, dont l’aîné Jean-Pierre, diplômé de l’école des Laiteries, voyaient à la modernisation des équipements et des installations. Ce sont eux qui ont conclu une entente avec Sam Steinberg pour approvisionner ses supermarchés en lait et en fromage.
« On a vu un essor extraordinaire et nous avons pu étendre notre distribution à travers tout le Québec. On était les seuls à combler les manques dans les supermarchés, à toute heure du jour et de la semaine », a raconté Alain Chalifoux, le fils de Sylvain, l’un des quatre frères toujours actionnaire de l’entreprise.
Près de 100 ans plus tard, les descendants continuent à positionner La Laiterie Chalifoux comme une entreprise familiale innovante, prête à se lancer à la conquête des marchés du restant du Canada.
Mais avant de concrétiser ces projets, les Chalifoux ont eu à mettre leur convention d’actionnaires à jour. Il a fallu toutes les années 2000 pour que Mélanie, la fille de Jean-Pierre, diplômée en génie industriel et son cousin Alain, qui avaient travaillé, mais tous deux quitté l’entreprise familiale, puissent y retrouver une place de dirigeants. Ils sont devenus vice-présidents, l’une aux opérations et l’autre à l’exécutif pour mener conjointement l’expansion de la Laiterie Chalifoux. Sylvain occupe la présidence.
« Depuis le début de 2012, on procède à une mise à niveau. Nous changeons des équipements, nous investissons pour augmenter la productivité et réduire les pertes. Nous travaillons à produire de nouveaux produits », a raconté Mélanie Chalifoux.
Ils ont ajouté aux ventes au détail la fabrication de produits sous emballages industriels pour la chaîne d’approvisionnement des restaurateurs, des pâtisseries et des usines de mets cuisinés. Entre 2011 et 2013, les ventes au détail sont passées de 68% à 47% du chiffre d’affaires, tandis que celles aux industries ont poursuivi leur lancée.
Profil de l’entreprise Chalifoux
Domaine d’affaires : transformation de produits laitiers
Basée à : Sorel
Nombre d’employés : 150
Actionnaires : Alain, Nathalie et Sylvain Chalifoux
Transformation : 35 millions de litres de lait par année
Trois marques : Riviera, OhChiiz et Chalifoux
Chiffre d’affaires 2013 : 48 M $
Site web : www.laiteriechalifoux.com