En mars, le code du travail a confirmé la liberté d’association de l’ensemble de travailleurs agricoles incluant ceux œuvrant dans de petites exploitations. Et cela vaut tant pour les permanents que les saisonniers. La décision du gouvernement provincial se conformait alors à un jugement de mars 2013 de la Cour supérieure du Québec qui annule l’alinéa 5 de l’article 21 du code du travail qui empêchait la syndicalisation des employés de petites fermes familiales.
Le TUAC ( le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce au Québec ) s’en est réjoui, lui qui voyait dans l’alinéa 5, une discrimination à l’encontre des travailleurs saisonniers. Reste à voir comment les petites fermes familiales vont pouvoir appliquer cette loi notamment avec l’arrivée importante de salariés en provenance de l’étranger pour la cueillette de petits fruits. Et comment cette nouvelle loi sera finalement commentée par L’UPA, syndicat des producteurs agricoles, auquel les petites exploitations familiales risquent de demander d’intervenir pour limiter ce droit syndical qui pourrait mettre à mal la santé de leur production agricole. On se doute que l’UPA marchera quelque temps sur des œufs dans ce dossier alors que Marcel Groleau, président de l’organisme, écrivait en février dernier dans son journal syndical La Terre de Chez Nous : “ La gestion des relations de travail en milieu agricole est un sujet délicat“.